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« Ce n’est pas le moment de commenter mon statut », Ramos préfère savourer la victoire de Toulouse

L’arrière du Stade Toulousain, remplaçant au coup d’envoi contre le Leinster, a réalisé une entrée décisive en inscrivant trois penaltys. Parfait « joueur d’impact ».

Commentaires recueillis à Londres

Quels sentiments dominent après ça victoire contre le Leinster à la fin d’un match titanesque ?
Thomas Ramos : Il y a beaucoup de joie et de fierté. On s’était donné les moyens de revenir en finale de cette compétition et on avait à cœur de remporter un titre. Il y a beaucoup de joie, d’excitation, beaucoup de détente aussi après l’explosion de joie. Il y avait beaucoup de gars assis là, regardant dans le vide, essayant de réaliser ce que nous faisions depuis un certain temps dans ce club. Je pense que c’est beau.

Vous avez vécu toutes les émotions lors de ce match…
C’était très proche. Les finales sont très serrées si l’on regarde les dernières. On savait que ça allait être tendu. Nous ne pouvions pas abandonner, c’est ce qui nous a manqué contre cette équipe ces dernières fois, l’indiscipline, la prise de cartons… Nous avons pu tenir 90 minutes sans prendre de cartons. Ils ont été plus pénalisés que nous dans le match. Cela démontre un état d’esprit, on n’a pas baissé les bras. Certes, nous le voulions un peu plus qu’eux.

« On le dit souvent : ce qui gagne les matches, c’est une défense solide et un groupe d’attaquants solide »

Avez-vous eu peur lorsque Richie Arnold a été expulsé ?
Non, nous n’en doutions pas. Il restait 10 minutes à jouer. On s’est dit qu’il fallait s’accrocher, on a réussi une remontée quasi parfaite dès la deuxième mi-temps de la prolongation. Pour ne pas dire parfait. Ils sont un de plus, on les laisse à la maison, on conteste des ballons, on gagne des contre-rucks, on prend des pénalités à chaque fois. Cela montre l’état d’esprit qu’on avait pour ce match. Nous voulions les attaquer. Nous les avions beaucoup vus jouer les années précédentes. Là, on voulait être nous. Nous ne sommes jamais aussi forts que lorsque nous le sommes. Nous devons continuer à l’être.

C’est ta défense qui t’a fait gagner ce match…
On le dit souvent : ce qui gagne les matches, c’est une défense solide et un grand groupe d’attaquants. Aujourd’hui, ces deux choses se sont réunies. Même si cela a été parfois difficile, on a su ne pas lâcher, on a tenu, on est revenu.

Cette victoire conclut un parcours parfait cette année dans la compétition…
Pour arriver en finale, il faut un parcours comme celui-là. Sinon c’est très dur… Même pour les équipes qui ont des ambitions, quand on passe en quart ou mi-temps, c’est très dur. Nous le savons. C’était notre faute au cours des deux années précédentes. Il était dans l’esprit de chacun de faire un run rapide, d’être pragmatique, cool et de prendre le plus de points possible. Après, arriver en finale est un autre match.

Comment ça se passe lorsque vous tirez votre premier penalty ?
Je demande à Blair (Kinghorn) s’il veut le prendre car il était le buteur en début de match. Il me semblait logique de lui poser la question. Il m’a dit à ce moment-là que son mollet lui faisait un peu mal. Il me dit : « Poursuivre ! » Cela montre notre état d’esprit. Il n’y a pas d’ego mal placé. Il me dit qu’il ne se sent pas bien alors je le prends et je passe à autre chose. Il m’a laissé continuer.

Il n’y avait rien de prévu ?
Non, c’était le ressenti sur le terrain. J’étais un peu plus frais, c’est bien qu’il puisse dire ce qu’il ressentait.

« En début de semaine, c’est dur à encaisser. Tous les joueurs veulent jouer ce genre de matchs.

Nous avons beaucoup parlé de votre cas personnel en remplacement…
En début de semaine, c’est dur à encaisser. Tous les joueurs veulent jouer ce genre de matchs. Et puis la semaine passe, vous avez le temps de digérer et de vous concentrer sur votre rôle et sur ce que vous devez apporter au groupe. Commenter est normal. Mais nous, au sein du groupe, n’en avons pas parlé. J’ai eu cette blessure à Bordeaux (en Top 14) qui m’a empêché de débuter les huitièmes et les quarts (en Champions Cup). C’est la logique de continuer avec des gars qui ont fait de bons matches. J’étais déterminé à 100% à faire de mon mieux. Ce n’est pas le moment de commenter mon statut sur ce match, il faut féliciter tout le monde. Premier club six étoiles, ce n’est pas anodin.

Evidemment, nous allons commencer à vous parler de doubles…
Nous savourerons cette victoire et réaliserons ce que nous avons fait. On s’est facilité les choses grâce à un groupe énorme, on a la chance d’être premiers du Top 14, on est déjà en demi-finale. Nous aurons un week-end pour nous détendre. Ensuite, je laisse les coachs commenter cette question.

Ugo Mola vous a piqué en disant que votre génération n’avait pas encore autant marqué l’histoire du club que les précédentes…
En quatre ans, ce qu’on fait, c’est beau, c’est bien. Mais eux (les entraîneurs, anciens joueurs du club) sont là pour rappeler qu’il y en a d’autres qui ont un bien meilleur bilan que le nôtre. Notre objectif est de continuer et de les chatouiller. Non pas pour être la meilleure génération de ce club, mais pour essayer de laisser une trace.

Outre Julien Marchand et Jack Willis, saviez-vous que vous avez une sacrée égratignure avec Antoine Dupont ?
Attention, il est dur ! Cela ne semble pas être le cas… (Sourire) Ces derniers temps, nous avons beaucoup travaillé sur les rucks et les contre-rucks. Antoine est dur. Lorsqu’il arrive premier dans un concours, il n’est pas facile de l’éliminer. Cela démontre notre état d’esprit. On nous voit faire des choses qu’on n’avait pas l’habitude de nous voir faire dans les phases de combat. Si on ajoute cela à notre gamme de jeux, ça pourrait faire mal.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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