« Mon propriétaire doit rembourser 4 117 euros ! » Votre propriétaire vous doit peut-être lui aussi une grosse somme d’argent !
La loi Elan appliquée dans plus d’une vingtaine de villes en France
Merci à la Loi d’élan, LE locataires sont désormais mieux protégés contre les augmentations abusives louer dans les zones tendues.
« Paris a été pionnière dans ce domaine et a été suivie par d’autres villes dans toute la France », Aziliz Gautier-Guegan, avocate spécialisée en droit immobilier et de la construction, souligne au Figaro.
» En janvier 2024, elle continue, Ce dispositif était en place dans 24 villes françaises, un nombre qui devrait tripler d’ici 2025. »
Dans les villes concernées, ajoute-t-elle, le loyer ne peut donc pas dépasser un certain prix au mètre carré, sauf si le logement présente des caractéristiques exceptionnelles (grand jardin avec piscine en centre-ville par exemple…).
Dans ce cas, un supplément de loyer peut être envisagée, mais elle doit être justifiée par la propriétaire.
« C’est là le défaut de cette loi. »
» C’est là le défaut de cette loi, car elle permet à certains propriétaires d’appliquer un supplément qui n’est pas toujours justifié afin de revenir au montant du loyer d’avant la réforme de l’encadrement des loyers.. », déplore l’avocat.
Le propriétaire est toutefois tenu de respecter les limites légales. Des sanctions peuvent être appliquées en cas de non-respect de cette loi.
Le locataire est même » « droit de réclamer le remboursement du trop-perçu ».
Pour ce faire, la personne concernée doit au préalable adresser une demande amiable, par lettre recommandée avec accusé de réception, envoyé à son bailleur.
Ce n’est qu’en cas d’échec que ce dernier peut saisir la Commission de conciliation (CDC). Ce dernier dispose d’un délai de 2 mois pour donner son avis.
Le bailleur est toutefois libre de ne pas en tenir compte. Le locataire dispose d’un délai de trois mois pour saisir le tribunal afin de contester le loyer et de réclamer le remboursement des sommes indûment perçues.
Dans la capitale, depuis 2023, les locataires peuvent signaler le problème directement à la ville de Paris, via un service en ligne dédié.
« Je recommande au locataire de demander un avis juridique dès le départ, car il existe de nombreuses subtilités concernant les délais.prévient Aziliz Gautier-Guegan. Le locataire dispose d’un délai de trois ans pour faire valoir ses droits, qu’il habite encore le logement ou non.
Ce locataire a droit à un remboursement de 4 117 euros
L’un de ses clients qui était le sujet « un supplément de loyer » en raison de « la présence d’une cour extérieure privée d’environ 50 mètres carrés. Cependant, Le président de la Commission de conciliation a rappelé qu’à Saint-Denis, il n’est pas du tout exceptionnel d’avoir un jardin.
Le loyer supplémentaire n’ayant donc plus de raison d’être, » Ma cliente et ses colocataires, qui n’occupaient plus l’appartement, payaient un loyer total de 1 550 € alors que le loyer de référence était de 900 €. Aujourd’hui, ma cliente n’a pas encore récupéré le montant qui lui était dû, mais Nous avons obtenu un avis de la Commission de Conciliation qui indique que le bailleur doit procéder au remboursement de 4 117 euros » , conclut-elle.