Ce moment pourrait définir l’avenir de nos enfants – POLITICO
C’est pourquoi, à l’occasion de son 75e anniversaire, nous réaffirmons le principe fondateur de l’OTAN : une attaque contre l’un d’entre nous est considérée comme une attaque contre tous. Un pour tous et tous pour un. Ensemble, nous défendrons chaque centimètre carré du territoire de l’OTAN et resterons unis contre toute future agression russe.
Pendant des années, Poutine a répandu des mensonges et de faux récits pour justifier sa guerre. L’un de ces discours est que l’OTAN représente une menace pour la Russie. Mais c’est le contraire qui est vrai : aujourd’hui, des nations rejoignent à nouveau l’OTAN parce qu’elles se sentent menacées par la Russie. La Finlande et la Suède entretiennent depuis longtemps une fière tradition de neutralité. Cependant, après l’invasion par Poutine d’un voisin pacifique, ils ont exercé leur droit souverain de choisir librement leurs alliances et ont désormais renforcé nos rangs.
Pour que l’Europe soit en paix, il faut stopper l’impérialisme russe. Nous ne pouvons admettre aucune « zone grise », car Poutine y voit une invitation à porter atteinte à l’intégrité territoriale et à la souveraineté, à tracer des lignes imaginaires sur la carte et, en fin de compte, à recourir à la force militaire. Son invasion à grande échelle de l’Ukraine a également prouvé qu’une politique de concessions vis-à-vis de la Russie, dans l’espoir de ramener la paix ou la stabilité sur le continent, est naïve.
C’est pourquoi les alliés européens devraient assumer leur juste part du fardeau collectif de l’OTAN et se montrer prêts à assumer davantage de responsabilités dans la défense de l’Europe. Le lien transatlantique durable reste le fondement de notre sécurité, et nous, Européens, devons remédier à certaines des lacunes les plus urgentes qui sont devenues douloureusement évidentes au cours des derniers mois et années : les déficits capacitaires, l’état de préparation de nos forces, la capacité de production, la logistique, la normalisation et interopérabilité.
Les États-Unis assument depuis longtemps une plus grande part du fardeau que le reste de notre Alliance. Mais la défense collective est notre effort collectif. À cet égard, nous réaffirmons l’importance d’une défense européenne plus forte et plus performante – une défense qui contribue positivement à la sécurité mondiale et transatlantique et qui soit à la fois complémentaire et interopérable avec l’OTAN.
Pour assumer cette plus grande responsabilité de notre sécurité commune, nous, alliés européens, devrions prendre les mesures suivantes :