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Ce match est-il vraiment un tournant pour Paris en Ligue des Champions ?

Quasiment éliminé à mi-parcours de la phase de championnat, le club de la capitale doit absolument régler ses problèmes d’efficacité et prendre des points pour espérer poursuivre son aventure.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Les Parisiens Bradley Barcola et Warren Zaire-Emery en Ligue des Champions, le 22 octobre 2024. (MAXPPP)

« Dans la situation dans laquelle nous nous trouvons, je ne peux pas garantir que nous serons qualifiés ». Après la douloureuse défaite essuyée face à l’Atlético de Madrid (1-2) lors de la dernière sortie en Ligue des Champions, il y a trois semaines, Luis Enrique a reconnu pour la première fois que son Paris Saint-Germain était dans une situation préoccupante. Une trêve internationale et deux victoires en championnat plus tard, elle revêt à nouveau le bleu d’échauffement pour un choc européen crucial contre le Bayern, mardi 26 novembre (à 21 heures) à Munich.

Pas l’adversaire le plus simple pour se remettre sur les rails et sortir de cette inconfortable 25e place, la première non qualificative pour les play-offs. Le PSG a perdu cinq de ses six derniers matches face aux Bavarois, dont la finale de l’édition 2020. La rencontre aura des allures de match miroir entre deux clubs tyranniques sur leur sol national, mais en quête de points en C1. Le Bayern compte en effet autant de défaites que le club de la capitale (deux) et seulement deux points de plus (six contre quatre pour le PSG).

Une grande différence réside cependant dans le fait que le club allemand peut s’appuyer à la pointe de son attaque sur un hyper-spécialiste du poste avec Harry Kane (20 buts en 17 matchs cette saison).

Si son secteur offensif peine encore à s’exprimer, Luis Enrique risque de voir les critiques s’intensifier s’il persiste dans son choix de jouer avec un faux numéro 9. « Apportez-le-moi si vous l’avez. Cet agresseur, d’où l’ai-je sorti ?a répondu l’entraîneur espagnol en conférence de presse le 7 novembre, affichant à la fois sa volonté de persister et ses doutes sur le niveau de ses attaquants.

Depuis la demi-finale face à Dortmund au printemps, le club de la capitale fait preuve d’un manque d’efficacité impressionnant en Ligue des Champions. Il n’a inscrit que trois buts lors de ses six derniers matches européens, une série inédite depuis l’arrivée des investisseurs qatariens en 2011.

Selon Expected Goals, statistique qui mesure le nombre de buts qu’une équipe aurait dû marquer en mesurant la dangerosité de chaque tir, le Paris Saint-Germain aurait dû en marquer presque quatre fois plus sur la même période (11, 8 xG sur la dernière six matches, pour trois buts au total).

« Pour moi, les résultats étaient injustes (lors des matches précédents de Ligue des Champions). Nous devons avoir de bons résultats maintenant. Nous avons compliqué les choses nous-mêmes. Le football ne retient que les buts et pour cela, nous avons encore une marge de progression. Il est évident que nous devons être meilleurs.a concédé l’entraîneur parisien lundi, à la veille du match.

« J’essaie toujours de dire le contraire de ce que disent les journalistes pour adoucir les choses. Mais évidemment, cela affecte mes joueurs. »a fini par reconnaître Luis Enrique début novembre. Mardi, il a enregistré le retour d’un buteur professionnel, Gonçalo Ramos, titulaire puis blessé lors de la première sortie de la saison. S’il subsiste un doute sur la condition physique du Portugais, le PSG considérera tout renfort comme une bonne nouvelle.

Selon Opta, une équipe récoltant 10 points serait quasiment assurée de faire partie du Top 24 (69% de chances pour une équipe avec neuf points, 16% avec huit points). Mathématiquement, le PSG conserverait encore toutes ses chances de qualification en cas de défaite contre le Bayern Munich mais aussi contre l’autre grand joueur de son calendrier, Manchester City, qu’il accueillera le 22 janvier.

Six points pris contre Salzbourg (10 décembre) et Stuttgart (29 janvier), deux équipes qui sont aujourd’hui à leur hauteur (ou presque) au classement, porteraient leur total à 10 points au total.

Malgré sa malchance (ou sa médiocrité, c’est selon), le PSG pourrait profiter de cette nouvelle formule offrant des secondes chances à la pelle aux cadors européens en délicatesse.

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