Ce lieu touristique au cœur de l’Europe interdit l’entrée aux femmes et l’accès est difficile pour les autres

La saison estivale touche doucement à sa fin et les touristes français ont sans doute, une fois de plus, afflué par milliers en Italie, en Espagne, au Portugal, en Croatie et même… en Grèce. Le pays de la feta, du tzatziki et des jolies maisons blanches a récemment instauré une taxe climatique salée sur toutes les locations immobilières afin de lutter contre les effets dévastateurs du surtourisme. Dans le même temps, un endroit en particulier du pays suscite la curiosité et limite l’accès…

En effet, il existe de nombreux endroits à voir en Grèce : le Parthénon d’Athènes, les moulins à vent de Mykonos, la plage noire de Santorin ou encore les Météores près de Trikala. Et pour les touristes moins influencés par les photos Instagram ou les vidéos TikTok, une autre région vaut également le détour, celle de la péninsule de Chalcidique. C’est là que l’on trouve un site touristique interdit aux femmes depuis… 1046 ! Un décret signé par l’empereur byzantin Constantin Monomaque que personne n’a jamais réussi à modifier, y compris le Parlement européen, qui avait voté en 2003 une résolution en faveur de l’ouverture du site aux femmes, sans succès. Le lieu « bénéficie d’un système spécial d’auto-administration en vertu du droit constitutionnel hellénique« , rapporte l’UNESCO.

Mais quel est donc ce lieu ? Il s’agit du mont Athos, une montagne sacrée sur laquelle vivent 2 000 moines, tous répartis dans 20 monastères orthodoxes. Aujourd’hui encore – et malgré de très, très rares exceptions au fil des décennies – « toutes les espèces animales femelles y sont interdites ». Pourquoi ? Selon la légende, Marie, mère de Jésus, en route pour Chypre, serait tombée amoureuse du mont Athos et aurait alors demandé à Dieu la terre en don. Depuis, et respectant un vœu de célibat et de chasteté, les moines refusent la présence des femmes, officiellement pour éviter la tentation.

Il est toutefois possible de visiter le mont Athos et les monastères si vous êtes un homme. Mais avec des contraintes drastiques : l’accès est limité chaque jour à une centaine de visiteurs orthodoxes et une quinzaine d’autres religions. Il faut avoir fait une demande au préalable au bureau des pèlerins, situé dans la ville balnéaire d’Ouranoupoli, pour obtenir un pass appelé « diamonitirion ». Il coûte environ 35 euros. Par ailleurs, l’accès se fait uniquement par bateau depuis la ville. Sur place, il faut également être habillé avec un pantalon long et des manches longues. Il est possible d’y passer la nuit.