Ce jeu vidéo à la Zelda est une anomalie et on se demande encore comment il a pu sortir dans ces conditions !

Actualités du jeu Ce jeu vidéo à la Zelda est une anomalie et on se demande encore comment il a pu sortir dans ces conditions !

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L’histoire du jeu vidéo est faite de titres arrivés aux pires moments, de jeux au développement chaotique et de clones de licences prestigieuses qui ne parviennent pas à se démarquer. Ce qui est plus rare, c’est de voir une seule production réunir toutes ces conditions ! Gunple : Gunman’s Proof est un logiciel oublié de tous ceux qui ont appris à leurs dépens les dures lois du Far West.

Résumé

  • Un lien vers le passé
  • Hyliens contre extraterrestres
  • Destination Final Fantasy
  • Balle perdue

Quand on parle de jeux d’action-aventure vue de dessus sortis sur Super Nintendo où le joueur incarne un héros qui doit visiter des donjons dans un univers coloré, un nom vient immédiatement à l’esprit : The Legend of Zelda : A Link to the Past.. Le logiciel conçu par Takashi Tezuka a marqué toute l’industrie du jeu vidéo lors de sa sortie en 1991 (au Japon, 1992 ici). Récompensé par les notes maximales un peu partout dans la presse spécialisée et chaleureusement accueilli par les joueurs, il prend la troisième place du podium des meilleures ventes de la console, derrière Super Mario Kart et Street Fighter 2.

Son impact est tel que l’on retrouve son influence dans divers Action-RPG arrivant tout au long des années 1990 avec Secret of Mana (1993), Illusion of Time (1994), Brain Lord (1994), ou encore le méconnu Gunple : Gunman’s Proof (1994). 1997). Si vous n’avez jamais entendu parler de ce dernier logiciel, c’est tout à fait normal.. Edité par ASCII et développé par Lenar, deux noms qui n’ont pas laissé de marque indélébile dans le paysage vidéoludique, Gunple : Gunman’s Proof est sorti uniquement au Japon.

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Hyliens contre extraterrestres

Il est certain qu’à première vue, le logiciel ASCII ressemble à un simple clone dont le monde du jeu vidéo a trop souffert. Doté d’une interface, d’éléments graphiques et d’une architecture de donjon très proches de ce que l’on voit dans le troisième volet de Zelda, Gunman’s Proof va même jusqu’à reprendre l’idée du boss tortue à 3 têtes vu avec Trinexx six ans plus tôt ! Pourtant, malgré les apparences, il ne s’agit pas d’un plagiat honteux.

L’univers du jeu, tout d’abord, change de celui de l’œuvre de Nintendo. L’histoire se déroule en 1880 dans un Far West américain où cohabitent monstres et extraterrestres.. Le scénario de cette folle aventure est clairement absurde. Jugez par vous-même : un petit garçon rencontre deux shérifs spatiaux extraterrestres et prête son corps pour que les extraterrestres puissent arrêter un criminel de l’espace qui se trouve peut-être sur Terre. Les armes sont donc inhabituelles pour le genre, avec des mitrailleuses, des lance-flammes et même des bazookas. Ça va exploser, colonel. Le gameplay, enfin, fait la part belle à l’action et au scoring plus intensifs, avec un système de vie tout droit sorti des arcades et des bonus de points attribués pour la réussite des sous-objectifs.

C’est sûrement grâce à ces différences que Nintendo ne s’est pas attaqué à l’ASCII, outre le fait que le titre est sorti en 1997 sur SNES, soit un an après l’arrivée… de la Nintendo 64 dans les chaumières japonaises !


Destination Final Fantasy

Oui, Nintendo avait un plus gros poisson à faire frire le 31 janvier 1997, date de sortie de Gunman’s Proof. Sa nouvelle console vient de sortir, il développe son futur Zelda et surtout, il assiste impuissant à l’arrivée du premier Final Fantasy sur son concurrent direct, la PlayStation. Sony a en effet réussi à convaincre Square d’oublier les papas de Mario – malgré six volets sortis sur NES/SNES – pour la sortie du septième FF. Si les responsables de Nintendo sont sûrement concernés par les nouvelles alliances qui se nouent, les dirigeants d’ASCII et de Lenar ne peuvent que pleurer les dégâts. Sortir un action-RPG sur Super Nintendo le jour même de la sortie de Final Fantasy VII sur PlayStation, le phénomène JRPG de la fin des années 1990, ne peut même pas être décrit comme une simple erreur de timing.. Est-ce une confiance aveugle ? Inconscience effrontée ? Même si de nos jours au Japon, il n’est pas rare de voir de gros jeux sortir le même jour, une telle confrontation semble difficilement croyable.

L’éditeur a peut-être pensé qu’il pourrait vendre en rupture de stock à une époque où la base de joueurs possédant une Super Nintendo n’a jamais été aussi importante, notamment au Japon où la machine est restée populaire. Ou peut-être que le groupe pensait que reporter la sortie ne changerait finalement rien. Si aujourd’hui, cette improbable bataille entre le petit Gunman’s Proof et le grand Final Fantasy 7 peut passer pour une anecdote amusante, elle n’a pas fait rire tout le monde en 1997.. Face à des ventes désastreuses, Lenar ferme ses portes peu après l’arrivée de Gunman’s Proof. Le studio, auteur de titres largement oubliables comme Bird Week, Deadly Towers ou encore Knight Quest, n’a malheureusement jamais brillé aux yeux du grand public. C’est dommage, car ce Gunman’s Proof, réalisé en collaboration avec le mangaka Nakagawa Isami (Poguri), ne manque pas de qualités.


Balle perdue

Froidement accueilli par la presse spécialisée, et notamment par Famitsu qui lui a attribué un sévère 26/40, Gunman’s Proof est aujourd’hui considéré comme un petit bijou totalement oublié de l’histoire du jeu vidéo. Son gameplay accessible, son humour, ses nombreuses bonnes idées ainsi que son statut de martyr injustement sacrifié lui ont valu une certaine notoriété auprès des connaisseurs, d’autant qu’il possède une autre particularité. qui a fait de lui une légende. Le jeu n’a pas de générique de fin.

Aucun générique présentant les membres de l’équipe n’est affiché à l’écran lorsque le boss final est vaincu. Seuls les noms de Tomisawa Akihito, son réalisateur (qui a ensuite travaillé chez Game Freak), et Nakagawa Isami (le mangaka) sont répertoriés sur l’écran principal du titre. Lenar est également mentionné, mais les membres du personnel n’apparaissent pas. Simple oubli ou preuve d’un développement chaotique ? L’auteur et journaliste Florent Gorges a sa propre idée. Dans son oublié par Playhistoryil cite un message publié sur le blog de Tomisawa Akihito. « Le projet a été lancé mais la communication se passait très mal avec la société en charge de la programmation et cela a eu un impact significatif sur le jeu.», écrit-il. « Je suis loin d’être satisfait du résultat. Bien sûr, certaines idées viennent de moi, mais c’est dans la finition et dans de nombreux détails que ce titre ne respecte pas mes souhaits initiaux.», ajoute-t-il. Avant de conclure : «c’est avec ce jeu que j’ai appris combien il était difficile de se faire entendre quand on est créateur freelance». Gunman’s Proof ne sera jamais réédité et n’aura pas droit à un remake, au grand désarroi de son réalisateur.

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Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.

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Jewel Beaujolie

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