Ce jeu de 2024 recèle tellement de secrets fous qu’il a fallu toute une communauté pour les déchiffrer !
Actualités du jeu Ce jeu de 2024 recèle tellement de secrets fous qu’il a fallu toute une communauté pour les déchiffrer !
Dans la liste des meilleurs jeux de 2024, on retrouve un titre franchement bizarre. Ici, vous contrôlez un blob, maniez un yo-yo et rencontrez des animaux inquiétants. Nous vous en parlons dans cet article.
Animal Well est l’un des meilleurs jeux de 2024. Et ce n’est pas forcément ses nominations aux Game Awards ou sa sixième place parmi les titres les mieux notés de l’année sur Metacritic qui me font dire ça. Cette metroidvania est l’expérience la plus déroutante et la plus satisfaisante que j’ai vécue au cours des douze derniers mois.. Une expérience pleine de secrets, d’animaux étranges et… de blobs !
Un blob, un puits et des animaux
Car oui, dans Animal Well, notre héros n’a pas grand-chose en matière d’héroïsme : c’est un ballon, à deux pattes, qui ne peut que sauter et aller à gauche ou à droite. Ce n’est pas grand chose, mais c’est suffisant pour parcourir les 256 tableaux d’un étrange monde de pixel art 2D. L’atmosphère d’Animal Well est uniqueen privilégiant les teintes bleues, vertes et violettes, ainsi qu’un casting d’animaux assez insolites… On croisera rapidement un kangourou dont le passe-temps favori est de nous faire sauter, ou encore une autruche qui n’hésitera pas à tendre son cou pour déloger nous des meilleures cachettes.
Nous ne savons pas ce que font ces créatures là-bas, ni même ce que nous y faisons. Animal Well est un jeu sans dialogue (du moins, a priori) où tout est sujet à interprétation : le décor, le scénario et même l’utilisation des objets, qui remplacent ici les pouvoirs traditionnels de tout bon metroidvania. Plus précisément, chaque objet cache une utilisation alternative qu’il faut appréhender pour résoudre certains secrets. Par exemple, le yoyo permet non seulement d’activer des interrupteurs hors de portée, mais aussi de monter un animal. Le but ? Traversez en toute sécurité un terrain jonché de pointes. Bien sûr, personne ne vous expliquera clairement quoi faire… A vous d’expérimenter.
Si Animal Well reste silencieux sur presque tout ce qui le compose, il vous indique – tout de même – votre premier objectif : retrouver quatre flammes manquantes (c’est littéralement la première chose que l’on voit en démarrant une nouvelle partie). Cela peut prendre jusqu’à 10 heures de jeu, mais ce n’est que la pointe de l’iceberg. En fait, Animal Well est composé de plusieurs « couches »appelé couches En anglais. La plus évidente consiste à rassembler nos flammes et à atteindre, pour la première fois, le générique, et la seconde consiste à retrouver 64 œufs parfois très bien cachés.
Chasse aux œufs et aux lapins
Quand on parle d’Animal Well, on dit souvent que chaque écran – ou « tableau » – contient un secret, et cela est d’abord vrai pour notre chasse aux œufs. Ici, chaque coquille est rangée dans un coffre. Si certaines se placent sous le nez, de l’autre côté d’un précipice, la grande majorité nécessite une observation attentive des peintures. Concrètement, cela revient à scannez à l’œil nu chacun des 256 écrans qui composent le monde d’Animal Wellqui ont tous la même résolution (320 pixels par 180). Peut-être qu’une vigne cache l’entrée d’un passage ? Ou qu’une partie du décor peut être détruite ? Tout est possible. Une énigme nécessite même d’être résolue… par un casse-briques.
Bref, dans Animal Well, il y a des choses assez folles, et il faudra souvent se creuser la tête – ou avoir beaucoup de chance – pour comprendre l’usage alternatif d’un objet. Avec un peu d’huile de coude, la chasse aux œufs est accessible à tous… ce qui n’est pas le cas de la couche suivante, dédiée aux lapins. Il n’y en a « que » seize à trouver, mais on vous prévient, vous n’y arriverez jamais seul. Déjà parce que certaines énigmes sont quasiment impossibles sans aide extérieure (pour vous donner une idée, il y a un buisson qu’il faut scanner comme un code barre), mais surtout parce qu’une énigme – celle de la peinture murale – vous fera en réalité collaborer avec 49 autres joueurs. Ici, Animal Well est on ne peut plus clair : désormais, l’union fait la force.
Une fois que nous avons dit cela, Animal Well se lance dans de grosses bêtises. Après le test du lapin, la quatrième couche « nécessite » – un grand mot – de collecter 8 messages codés. Et à une ou deux exceptions près, la manière de les obtenir défie la moindre once de logique. Une partie du code vous amène par exemple à spammer un colibri – un parmi tant d’autres – avec des bulles (un des objets Animal Well permet d’en créer à volonté). Un autre vous demande de coincer cet horrible kangourou dans un précipice avant de l’arroser de pétards. Un autre encore vous demande de rendre visite à une marmotte le 2 février – jour de la marmotte aux États-Unis – pour obtenir une potion qui confère un cœur supplémentaire et ainsi survivre à une attaque de caméléon. Tout cela aboutit finalement à un itinéraire qui, pris au bon endroit, vous emmène sur une île. Sur cette île il y a un message caché.
La nouvelle référence du « brainvania »
«Voici Billy Basso, le développeur du jeu auquel vous jouez», peut-on entendre, sur fond de musique nostalgique. « Si vous écoutez ça, c’est parce que tu viens de résoudre une série d’énigmes que je n’ai pas vraiment conçues pour être résolues (…) J’en profite donc pour briser le quatrième mur et vous féliciter personnellement. Que vous l’ayez fait légitimement, que vous ayez piraté le jeu ou que vous l’ayez simplement regardé en ligne, de toute façon, je suis très, très fier de vous. Bravo ». Le message est également accompagné de quelques mots de Dan Adelman, directeur des ventes et du marketing d’Animal Well, ainsi que de Jason Gastrow alias Jeu vidéodunkeycélèbre vidéaste américain qui a publié le titre via sa société Bigmode.
Question : Comment certains secrets d’Animal Well ont-ils été découverts ?
Réponse : Effort communautaire. Il y a tout un tas de gens qui essaient tout et n’importe quoi en même temps. Par exemple, la communauté a résolu l’énigme du colibri et du kangourou (de la quatrième couche, ndlr) dans la même journée. (Source : Reddit)
Est-ce ainsi que se termine Animal Well ? Pas vraiment, car il y a évidemment une cinquième couche (on n’en dira pas plus). Animal Well semble faire partie de ces jeux qui, à force d’accumuler des secrets absurdes, ne seront jamais tout à fait résolus. Une « magie » qui n’est pas sans rappeler Tunic ou Fès, deux sources d’inspiration reconnues pour Billy Basso. Deux brainvanie – contraction de cerveaubrain en anglais, et metroidvania -, où la progression ne passe pas par des capacités tangibles mais par des connaissances que le joueur acquiert seul. Deux jeux inoubliables… Je peux ajouter Animal Well à la liste.