Le gouvernement va réformer l’accès aux permis moto via le CPF avec une mesure qui ne devrait pas plaire aux futurs candidats.
Nous savons que l’obtention d’un permis, quel qu’il soit, coûte très cher. C’est également le cas de celui qui permet de mener une moto ou un deux-roues.
Permis moto : le gouvernement fixe des limites
Ainsi, de nombreux candidats abandonnent cette idée faute de moyens. Mais depuis plusieurs mois, le passage du permis moto est désormais éligible au financement par le CPF (compte personnel de formation), qui permet de commencer à apprendre sans débourser un seul centime, ou presque. Et il suffit de dire que cette mesure a déjà rencontré un succès incroyable. À tel point que cela commence à coûter cher au gouvernement, qui sonne désormais la fin des vacances. Ainsi, un projet de décret, dont les détails ont été révélés par les journalistes du site Les Echos, propose une solution radicale : un permis unique par CPF. Et autant dire que cela ne devrait pas vraiment plaire aux futurs candidats. Désormais, le CPF ne vous permettra plus de jongler entre un permis voiture et un permis moto. Ainsi, vous en avez déjà obtenu un, l’autre vous sera inaccessible via ce mode de financement. Le choix sera donc difficile : deux roues ou quatre roues ? Car une fois la décision prise, elle sera gravée dans le marbre, selon la nouvelle règle édictée par l’Etat.
Des économies pour l’État
Fini les situations où l’on passe les deux licences ou celle qui nous manque. LE Ministère du Travail serre les boulons, alors que le permis moto rencontre un grand succès depuis l’entrée en vigueur de son éligibilité au CPF en janvier dernier. Pour mémoire, la loi du 21 juin 2023, portée par les députés Renaissance Sacha Houlié et Aurore Bergé, a ouvert les portes du CPF à tous les permis automobiles terrestres. Mais attention, car pour être éligible, le candidat doit certifier sur l’honneur que le permis moto est indispensable pour obtenir ou conserver un emploi. Oui, mais cette mesure coûte très cher au gouvernement. En effet, la Caisse des Dépôts prévoit une facture salée, à hauteur de près de 280 millions d’euros en 2024 si le rythme reste le même. Autant dire que l’État a pourtant tout intérêt à serrer la vis, au grand désarroi des principaux concernés. Pour 2024, la France prévoit de consacrer 2,2 milliards d’euros au compte personnel de formation.
Reste maintenant à savoir quand cette nouvelle mesure, plus restrictive, entrera en vigueur…