Ce film culte, qui vous fera pleurer à chaudes larmes, est diffusé à la télévision ce soir
Jusqu’où iriez-vous pour réaliser votre rêve ? Maggie Fitzgerald (Hilary Swank) n’a peur de rien. Ni de prendre un coup, ni de perdre une dent, ni même de perdre la vie. Du moment qu’elle peut toucher du bout des doigts la perspective d’une vie meilleure, rythmée par sa passion pour la boxe. Arrivée au Hit Pit pour convaincre le célèbre entraîneur Frankie Dunn (Clint Eastwood) de l’entraîner, elle persévère jusqu’à gagner ses faveurs et devenir une championne incontestée par KO au premier tour. Mais c’était sans compter sur un adversaire redoutable, seul obstacle entre elle et le titre de championne du monde de boxe féminine. Dimanche 21 juillet 2024 à 21h, Arte diffuse l’un des films les plus emblématiques du début des années 2000 : Bébé à un million de dollarsEt même si c’est très beau, cela pourrait aussi vous faire verser quelques larmes.
Quel sport est présenté dans le film Million Dollar Baby de Clint Eastwood ?
Il n’a qu’une devise : ne pas entraîner les filles. Avec Frankie Dunn, Clint Eastwood incarne le personnage d’un vieil homme dur, en froid avec sa fille et en perpétuelle quête de sens et de rédemption. Malmené par le prêtre chez qui il se confesse, il s’épanouit dans une vieille salle de sport décrépie où gravitent des personnages sombres, mais aussi touchants car si vulnérables. Dans ce film, dont il est aussi le réalisateur, l’homme derrière Frankie Dunn Pale Rider, le cavalier solitaire (1985) ou encore Gran Torino (2008) et Invictus (2009), dresse des portraits très humains. En la personne d’Eddie « Scrap-Iron » Dupris (Morgan Freeman), ancien champion aveuglé au combat et devenu l’homme à tout faire de la salle, ou encore Danger, jeune homme frêle qui émeut autant qu’il amuse. Leur équilibre est rompu lorsque Maggie, une jeune femme têtue, qui a la mauvaise habitude de ne pas écouter ce qu’on lui dit de faire, fait irruption à l’entraînement. À travers elle, le film évoque des questions de transmission, de lignée, de loyauté, mais aussi de dépassement de soi. Tous ces personnages, dont les vies se croisent au fur et à mesure du film, laissent entrevoir l’humanité dans toute sa complexité et sa fragilité.
Million Dollar Baby : la rage de vivre et la rage de mourir
Fragile, la vie est aussi fragile dans Bébé à un million de dollars. (Alerte spoil!) Dès le début du film, qui se veut assez sombre, Morgan Freeman raconte l’histoire à la troisième personne. Un choix qui laisse présager le pire, car aucun des deux personnages principaux ne parle. On imagine vite qu’une fin tragique se profile pour l’un d’eux… mais lequel ? C’est finalement lors d’un ultime combat contre l’Ours bleu que le pire va se produire. Alors que le round est terminé et que Maggie se retourne, son adversaire la frappe d’un coup qui la fait tomber. Elle chute et se brise le cou sur un tabouret que son entraîneur, Frankie Dunn, n’a pas pu déplacer à temps. De rythmé et animé par le ballet effréné des coups de poing et des mouvements de pieds, le film est enfermé dans les couloirs étroits d’un hôpital. Les rings ont laissé place à du matériel médical pour l’aider à respirer, pour la maintenir en vie. Mais son corps ne répond plus. Elle est immobile et développe des escarres, ce qui oblige à l’amputation d’une de ses jambes. Se pose alors la question de la fin de vie… Clouée sur son lit médicalisé, abandonnée par sa propre famille, Maggie ne se voit pas continuer sur cette voie. Elle a déjà tout eu, parcouru le monde, gagné des matchs de haut niveau, profité de son rêve. Que lui reste-t-il ? Elle implore alors Frankie de mettre un terme à ses souffrances. Sorte de plaidoyer pour l’euthanasie, le film a fait forte impression dès sa sortie. A tel point qu’il a été récompensé par quatre Oscars en 2005 : meilleur film, meilleur réalisateur pour Clint Eastwood, meilleure actrice pour Hilary Swank et meilleur second rôle masculin pour Morgan Freeman. Des distinctions amplement méritées pour un film qui, 20 ans plus tard, continue de marquer par sa justesse et sa dureté.