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L’année 2025 s’annonce délicate pour les ménages français, notamment en matière de fiscalité. Alors que le gouvernement cherche à redresser les finances publiques, de nombreuses mesures d’économies sont sur la table. L’une des solutions envisagées concerne un crédit d’impôt qui profite à de nombreux ménages. Cela pourrait devenir nettement moins avantageux.
L’impact sur les finances publiques
Face à un une dette nationale dépassant les 3 200 milliards d’eurosLa France est sous pression. Les partenaires européens ne voient plus d’autre solution que l’adoption de mesures drastiques pour réduire le déficit public. C’est dans ce contexte que le gouvernement travaille à l’élaboration du budget pour 2025. Il ambitionne de réaliser 60 milliards d’euros d’économies.
Chaque dépense publique est scrutée, et les niches fiscales sont particulièrement visibles. LE Conseil des Retenues Obligatoires (CPO)un organe rattaché à la Cour des comptes, recommande des réductions importantes sur plusieurs appareils.
L’idée est simple : réduire les coûts fiscauxà commencer par les avantages fiscaux jugés trop généreux ou injustes.
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770 millions d’euros d’économies pour ce crédit d’impôt
Selon les estimations, l’une des mesures proposées concernant un crédit d’impôt particulier pourrait générer une économie de 770 millions d’euros par an. Ce montant, bien que modeste au regard des efforts globaux requis, constituerait un premier pas vers une rationalisation des dépenses publiques.
Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, a justifié ces ajustements. En effet, il a rappelé qu’il est essentiel « garantir l’égalité devant les impôts, car c’est la clé pour consentir aux impôts ». Il s’agit pour lui de cibler les avantages fiscaux les plus pertinents tout en réduisant ceux qui créent des inégalités.
Pourquoi cibler ce crédit d’impôt ?
Parmi les appareils en ligne de mire, le crédit d’impôt pour services personnels est au cœur des débats. Ce système, largement utilisé par les ménages pour déduire 50 % des dépenses liées à l’emploi d’un salarié à domicile, pourrait bien voir son taux réduit à 40 % à partir de 2025. En cause : son coût exorbitant pour l’État, estimé à 5,9 milliards d’euros. par année.
Selon le rapport du CPO, cette niche fiscale profite principalement ménages les plus riches. Ils pourraient se permettre de recourir aux services d’aide à domicile, selon les initiateurs du projet. L’institution considère donc que cette mesure creuse les inégalités. Réduire ce crédit d’impôt permettrait selon eux de mieux répartir l’effort fiscal et de rendre le système plus juste.
Cette recommandation, si elle est adoptée par le gouvernement, viserait à rationaliser l’utilisation des fonds publics tout en veillant à ce que les aides fiscales profitent au plus grand nombre. Toutefois, pour les ménages habitués à ces avantages, la nouvelle risque d’être difficile à digérer. Cela pourrait entraîner une augmentation des coûts pour de nombreux services quotidiens.
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D’autres taxes en vue
Le crédit d’impôt pour services personnels n’est pas le seul système concerné. Le CPO recommande également de revoir autres niches fiscales.
Parmi eux, le réduction d’impôt pour les frais de scolaritéqui représente une dépense annuelle de 433 millions d’euros, pourrait disparaître. Selon le rapport, cette réduction n’aurait pas d’effet incitatif. Et son montant serait trop faible pour compenser les investissements éducatifs des familles.
LE frais de garde d’enfants et de dépendanceen revanche, ne serait pas concerné par ces mesures. Mais d’autres appareils pourraient subir des ajustements. C’est le cas de la réduction d’impôt pour les dons aux associations, qui pourrait passer de 66 % à 50 %.
Ces ajustements visent à rationaliser les dépenses fiscales permettre à l’État de redéployer ses ressources vers des secteurs plus stratégiques. Ces réductions risquent toutefois d’alourdir la pression fiscale pour de nombreux ménages, dans un contexte où les tensions économiques se font déjà sentir.