Le constructeur allemand Isdera fabriquait des supercars depuis plus de 40 ans. En faillite, il vient de mettre la clé sous la porte…
Le nom d »Isdera ne vous dit probablement rien, mais sachez qu’il s’agissait d’un petit constructeur allemand spécialisé dans les supercars exclusives. Après de nombreuses difficultés financières, Isdera vient d’être officiellement mise en faillite.
Isdera en faillite
Fondé en 1983, Isdera n’a produit qu’une petite centaine de véhicules depuis : des supercars ultra-exclusives, à l’instar de ce que l’on trouve chez Pagani ou Koenigsegg. Le petit constructeur allemand, très artisanal, avait déjà rencontré des difficultés financières par le passé, et a trouvé de l’aide en Chine, grâce à un partenariat avec WM Motor en 2017, une start-up chinoise spécialisée dans les voitures électriques, ainsi qu’en 2021 avec son rachat par le groupe Xinghui Automotive. Un centre de R&D et une usine de production avaient même vu le jour en Chine, en 2024.
Les productions d’Isdera sont peu connues du public : en 2018, on découvrait l’Isdera Commendatore GT : une supercar 100% électrique, dotée de deux moteurs délivrant un total de 804 chevaux, et disposant de 500 kilomètres d’autonomie. Ce projet, très ambitieux, est rapidement tombé dans l’oubli, et même aujourd’hui, on ne sait toujours pas si des exemplaires de ce modèle ont pu voir le jour.
Un constructeur allemand disparaît
Par le passé, le constructeur allemand s’était distingué par des créations impressionnantes : citons par exemple l’Isdera AK 116i (AK pour Autobahn Kurier) de 2006, un hommage aux Bugatti des années 1920. Ce modèle au look rétro était équipé de deux V8 de 5,0 litres d’origine Mercedes, disposés sur chaque essieu et délivrant pas moins de 600 chevaux pour 900 Nm de couple. La consommation pouvait atteindre sans problème les 40 litres/100 km…
Isdera a également lancé en 1993 la Commendatore 112i : une supercar produite à un seul exemplaire, en hommage à Enzo Ferrari : elle fut dotée de portes papillon, ainsi que d’un châssis actif capable de s’abaisser à haute vitesse. Sous le capot, on retrouvait un moteur V12 de 6,0 litres d’origine Mercedes, développant pas moins de 400 chevaux. Un peu plus tôt, entre 1984 et 1991, l’Isdera Imperator fut produite à une trentaine d’exemplaires, avec le design du concept-car Mercedes CW 311, mis au point par le fondateur d’Isdera. Mercedes avait également fourni le moteur V8 d’une puissance de 395 chevaux, envoyés aux roues arrière par l’intermédiaire d’une boîte manuelle.
Avec la disparition d’Isdera, les modèles de la marque, déjà très prisés par les collectionneurs lors des ventes aux enchères, risquent bien de voir leur cote s’enflammer à l’avenir !
© Isdera