Vous nous avez annoncé une « foutue » saison lors du stage de préparation à La Plagne. Avec le recul, est-elle là ?
Il est là, il n’a pas forcément suivi le chemin qu’on avait imaginé. C’est une saison au cours de laquelle nous avons également traversé des périodes délicates. En tant qu’ancien footballeur, je sais que ceux qu’il faut féliciter, ceux à qui il faut rendre hommage sont les joueurs, le staff, les personnes qui au quotidien au club ont contribué à faire de cette soirée une soirée bien remplie. d’émotions. Nous en avons vécu une il y a deux ans, presque jour pour jour, qui a été assez violente à tous égards. Il y a de l’émotion car je suis très heureux pour tous les amoureux du club. Certains disaient que Saint-Étienne n’avait rien à faire en Ligue 2, il fallait en apporter la preuve.
Les joueurs, le staff, Olivier Dall’Oglio, j’ai aussi une pensée pour Laurent Batlles. Si j’aime le football, c’est parce que les victoires sont belles lorsqu’elles sont collectives et partagées. Nous avons rendu beaucoup de gens heureux et fiers. Nous avions tous à cœur de panser cette blessure d’Auxerre. On va enfin pouvoir soigner, fermer et re-projeter le club vers la Ligue 1. C’est un immense bonheur à partager avec ceux qui aiment le club. Ce club ne ressemble à aucun autre, ce ne sont pas que des paroles creuses.
On vous sent ému, à quoi pensez-vous maintenant ?
Je suis ému car nous avons vécu des moments complexes. Beaucoup ont sûrement douté à un moment donné de cette capacité à atteindre l’objectif. Le scénario est assez incroyable, on a les balles de match qui nous manquent. Je suis content pour ces joueurs. Je dirige depuis 20 ans, c’est peut-être un des groupes les plus sympas que j’ai connu. Nous nous sommes beaucoup amusés avec eux. Nous étions frustrés que ce qu’ils faisaient, le travail qu’ils faisaient, les qualités qu’ils possédaient ne soient pas récompensés. C’est un moment merveilleux, il va falloir en profiter et Saint-Étienne est en Ligue 1, c’est définitivement sa place. Je suis très heureux, humblement, d’avoir fait partie de ce grand collectif. Nous l’avons tous fait ensemble.
En janvier, vous auriez pu espérer terminer troisième. Qu’est-ce qui a changé, quand la saison a-t-elle changé ?
Quand on revient sur cette saison, je pense que le match à Dunkerque a été en quelque sorte une révélation. Tout le monde a pris conscience qu’il nous manquait un objectif qui, pour l’instant, restait réalisable. Peut-être une prise de conscience, de la qualité des joueurs, de la qualité du staff.
Lors de la relégation, vous aviez annoncé un projet sur deux ans avec la montée au bout. Vous y êtes, est-ce aussi une fierté pour vous ?
Ce n’est absolument pas une vengeance. Dans le sport, il faut accepter la défaite, avoir l’humilité quand la victoire arrive de l’accueillir et de s’en réjouir. Nous savons à quel point les choses sont fragiles. Si on descend à Auxerre le soir, je ne sais pas si on parle de football. Nous aurions pu connaître une autre cruelle déception ce soir. Je ne suis absolument pas dans ces schémas. Nous avons essayé de travailler.
Je veux dire un mot parce que c’est important pour moi. Je suis très content pour Loïc Perrin. Au lendemain d’Auxerre, on n’avait pas dormi, il y avait tout à reconstruire. Un projet sportif, économique, dans un contexte particulièrement délicat. Certains ont douté de la qualité du travail de Loïc, quand je regarde l’équipe qui monte ce soir, ce ne sont que des joueurs sélectionnés, suivis de Loïc. Il a monté un projet. Mon analyse n’aurait pas été différente si nous n’avions pas augmenté. Il est parfois bon de reconnaître la qualité du travail des salariés. Je suis heureux dans ce club car au quotidien, on a des gars qui aiment leur club : des salariés, des bénévoles qui aiment leur club, qui sont compétents. Je suis vraiment heureux que nous ayons redonné un peu de fierté à tout le monde. Ce club le mérite, ces supporters le méritent, notre ville le mérite !
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