Sur cette plage, il y a des rangées de navires échoués et ils ne sont pas arrivés là par hasard.
Sur les plages, on trouve parfois des épaves de bateaux. La plupart du temps, les bateaux ont été victimes d’incidents ou de mauvaises conditions météorologiques et ont fini par échouer sur la côte. Mais ce n’est pas toujours involontaire. Dans le cimetière de bateaux de Shipwreck Beach, sur l’île hawaïenne de Lāna`i, certains bateaux ont été déposés là intentionnellement. On y trouve des squelettes marins sur une étendue de plus de dix kilomètres.
Ils se sont tous échoués dans la région entre 1870 et 1940. Il s’agissait pour la plupart de petits bateaux à vapeur anciens. Bien qu’ils aient été utilisés autrefois pour transporter des passagers ou des marchandises entre les îles, les marins ont fini par les dépasser et de nouveaux modèles ont été développés pour transporter de la canne à sucre et du bétail. Ils ont donc voulu s’en débarrasser et les échouer dans ce cimetière. « La plage des épaves était un endroit où l’on pouvait prendre une vieille cargaison et la laisser s’échouer sur le rivage, elle y resterait et ne constituerait pas un danger pour la navigation », a déclaré Hans K. Van Tilburg, coordinateur du patrimoine maritime pour l’Office of National Marine Sanctuaries, qui a participé à la réalisation d’une étude du site.
Les marins voulaient absolument éviter que ces épaves ne deviennent une nuisance pour la navigation, voire dangereuses. C’est pourquoi ils les ont amenées à Shipwreck Beach. Les alizés, des vents réguliers qui soufflent toute l’année dans le Pacifique Est et l’Atlantique, les ont maintenues en place. Ces vents ont également amené d’autres navires qui, cette fois, se sont échoués involontairement.
Parmi ces navires se trouve un pétrolier de la Seconde Guerre mondiale en acier et en ciment, le YOGN-42, abandonné là par la marine américaine. Il est aujourd’hui en ruine mais est l’un des plus imposants. Les randonneurs peuvent venir le découvrir. Si Shipwreck Beach est devenu un lieu touristique, les chercheurs veulent également poursuivre les fouilles pour retrouver d’autres vestiges cachés dans la zone afin d’estimer leur nombre exact. Une vingtaine a été identifiée jusqu’à présent mais il en reste encore d’autres.
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