Mohammed Salem / REUTERS
Cette petite fille est née le 20 avril 2024. Sa famille a été tuée par un bombardement israélien dans la nuit du 19 au 20 avril.
INTERNATIONAL – Un cri d’espoir dans un cauchemar. Les médecins ont réussi à sauver un bébé qui était encore dans le ventre de sa mère, mortellement blessé lors d’un bombardement israélien sur Rafah, ont rapporté Reuters et SkyNews ce dimanche 21 avril.
L’attaque israélienne a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche. En découvrant les corps, les secours ont constaté que l’une des victimes attendait un bébé. « Nous avons essayé de sauver la patiente et nous avons réalisé qu’elle était enceinte », a expliqué le docteur Ahmad Fawzi à SkyNews. La mère a été blessée à la tête.
« Nous avons dû faire une césarienne en urgence. Dieu merci, nous avons réussi à sauver le bébé », dit-il encore. Le bébé prématuré est né à 30 semaines, et les médecins ont réussi à le sauver malgré ses difficultés respiratoires, précise l’agence Associated Press. Elle pèse 1,4 kg et a été placée dans une couveuse, a déclaré à Reuters le docteur Mohammed Salama.
« On peut dire que sa santé s’améliore, mais la situation reste à risque. Cet enfant aurait dû être encore dans le ventre de sa mère, mais elle en a été privée. »a-t-il ajouté dans une interview avec AP.
Miraculeux mais orphelin
Le nouveau-né n’a pas encore été nommé. Sur son bracelet d’hôpital est écrit « Le bébé martyr de Sabreen Al-Sakani », du nom de sa mère. Selon son oncle, sa sœur de 4 ans, également décédée dans la grève, voulait qu’elle s’appelle Rouh, ce qui signifie esprit en arabe. Il a également déclaré à SkyNews qu’il s’occuperait pour le moment de la petite fille, toute sa famille ayant péri dans l’attentat.
Cependant, la victime miraculeuse devra rester à l’hôpital pendant encore au moins trois ou quatre semaines. « Après, on verra si elle peut sortir et à qui elle sera confiée : à la famille, à une tante, un oncle, ou aux grands-parents. C’est la plus grande tragédie. Même si l’enfant survit, elle naît orpheline. » regrette Mohammed Salama.
Depuis des semaines, Israël menace de mener une offensive majeure à Rafah, la ville où serait retranché le dernier bastion du Hamas. En attendant cette attaque, déjà condamnée par la communauté internationale, Tsahal bombarde depuis les airs cette localité où de nombreux civils se sont réfugiés après les bombardements au nord de la bande de Gaza.
Voir aussi sur HuffPost :