Catherine Vautrin se veut « créative », une réforme des rémunérations différées à l’étude – Libération

Gabriel Attal, qui veut mener une nouvelle réforme, est favorable à un durcissement des conditions d’affiliation pour bénéficier des droits. Mais son ministre du Travail assure qu’il « réfléchit à d’autres mesures ». Selon la CGT, une prolongation de la période non indemnisée suite à un licenciement ou un licenciement conventionnel serait une de ses pistes.

Les projets du gouvernement visant à réformer une énième fois les règles de l’assurance chômage se précisent-ils ou s’enfoncent-ils au contraire dans un brouillard de plus en plus épais ? Le sujet doit être tranché d’ici le 1er juillet, date d’entrée en vigueur d’un décret que le gouvernement prendra après avoir consulté – ce qui ne veut pas dire « écouter » – les organisations patronales et syndicales au cours du mois de mai.

« Rien ne vous empêche d’être créatif »

Dans un premier temps, Gabriel Attal, qui semble très favorable à ce quatrième tour de vis en cinq ans, a évoqué trois leviers – la durée d’indemnisation, les conditions d’ouverture des droits et le montant de l’indemnité –, précisant que le troisième n’était pas sa préférence. . Depuis, il a ajouté qu’il penchait davantage pour la seconde, c’est-à-dire une augmentation du nombre de mois de travail nécessaires (six aujourd’hui, sur une période de vingt-quatre mois) pour octroyer des droits. La mesure ciblerait en priorité les travailleurs les plus jeunes et les plus précaires – deux conditions souvent liées –, déjà concernés par la réforme de 2019 entrée en vigueur fin 2021. Elle aurait