Remplacer le smartphone est un rêve pour de nombreuses start-up. Le smartphone voit régulièrement des appareils tenter leur chance dans l’espoir de le détrôner de son statut d’objet fétiche de notre quotidien. Soyons clairs, personne n’a encore réussi à prendre la place du smartphone et ce n’est pas Humane Ai Pin qui va nous contredire.
Lancée en avril dernier aux États-Unis, cette broche alimentée par l’intelligence artificielle est sous le feu des critiques. Les testeurs n’ont pas été tendres avec cette broche connectée et c’est désormais en train d’être vérifié par les acheteurs. Vendue au prix de 699 dollars l’unité, elle est accompagnée d’un abonnement obligatoire auprès de l’opérateur T-Mobile pour 24 dollars par mois. Une somme conséquente pour un produit qui accumule les défauts et ne tient absolument pas toutes ses promesses.
Le gadget Ai est un échec complet
Selon les chiffres publiés par The Verge, l’Ai Pin de Humane est loin de se vendre comme des petits pains. L’entreprise serait loin de son objectif de vendre 100 000 unités au cours de la première année de commercialisation de l’épingle. Elle n’aurait vendu que 10 000 appareils et il y aurait de nombreux retours.
À ce jour, il ne reste que 7 000 unités entre les mains des consommateurs. Entre mai et août, les retours sont encore plus nombreux que les achats neufs. On estime que Humane a enregistré environ 3 000 retours après l’achat et environ 1 000 annulations avant même l’expédition du gadget.
Un coup dur pour ce produit que nous avions découvert au dernier MWC 2024. La démonstration laissait entrevoir un certain potentiel, mais aussi des lacunes que le créateur attribuait à l’environnement du salon. Finalement, les critiques n’ont fait que confirmer les défauts autour de ce produit qui fait face à un autre problème.
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L’Ai Pin est aussi (pour l’instant) une catastrophe environnementale
Les gadgets conçus par Humane ne peuvent pas être réinitialisés ou reconditionnés pour être revendus. Le fabricant ne peut donc pas espérer renflouer ses caisses en relançant son épingle du jeu sur le marché. En effet, une limitation liée à T-Mobile rend impossible pour l’heure de redistribuer l’appareil à un nouvel utilisateur une fois qu’il a déjà été attribué à quelqu’un. Humane, qui espère « pouvoir résoudre ce problème à long terme », se retrouve actuellement avec des milliers de morceaux de déchets électroniques. En revanche, il est difficile de croire que l’entreprise puisse retourner la situation en sa faveur. Présenté comme l’un des premiers gadgets de l’ère de l’IA, il tend à confirmer que l’intelligence artificielle n’a pas besoin de produits dédiés pour exister.
Loin de ses objectifs, Humane se défend en affirmant que les informations de The Verge contiennent des inexactitudes « y compris dans les données financières ». La firme fondée par d’anciens salariés d’Apple n’en dit pas plus sur le sujet, mais on sait depuis mai qu’elle cherche un repreneur. Après avoir levé plus de 200 millions de dollars auprès de personnalités de la Silicon Valley, la jeune pousse semble désormais dans une situation délicate.
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