Nouvelles

Castets et le PFN prônent l’ouverture pour s’installer à Matignon, mais est-ce un vrai changement ?

Le PFN prône désormais l'ouverture pour s'installer à Matignon, un vrai changement ? (photo d'Olivier Faure, Lucie Castets et Autoine Léaument prise le 31 juillet)
GUILLAUME SOUVANT / AFP Le PFN prône désormais l’ouverture pour s’installer à Matignon, un vrai changement ? (photo d’Olivier Faure, Lucie Castets et Autoine Léaument prise le 31 juillet)

GUILLAUME SOUVANT / AFP

Le PFN prône désormais l’ouverture pour s’installer à Matignon, un vrai changement ? (photo d’Olivier Faure, Lucie Castets et Autoine Léaument prise le 31 juillet)

POLITIQUE – Un miracle des JO ? A peine les JO terminés, les spéculations et autres jeux politiques ont repris autour de l’identité du futur locataire de Matignon. Pressé de toutes parts, le président de la République Emmanuel Macron pourrait viser la semaine du 19 août pour faire son choix et nommer son nouveau Premier ministre. Alors en attendant, les partis s’activent.

A gauche, on profite de cette rentrée d’août pour miser sur l’ouverture et le dialogue, comme pour donner des assurances au chef de l’Etat quant à son souhait de voir émerger une majorité stable. Dans une lettre envoyée lundi aux députés non RN, Lucie Castets promet une « nouvelle méthode « , plus de parlementarisme et un travail commun sur plusieurs priorités. Un changement de ligne ? Pas de son côté.

En fait, la candidate à la primature tient ce discours depuis sa nomination par le Nouveau Front populaire. Fin juillet, elle parlait déjà de faire « compromis  » avec les autres camps, dans le sillage des écologistes, le PCF et le PS, enclins à afficher leurs lettres de noblesse. La nouveauté, à la mi-août, réside bien davantage dans le soutien formel à la France Insoumise. En principe.

Un vrai coup de main ?

Mathilde Panot a en effet apposé sa signature de présidente du groupe LFI (aux côtés des autres représentants de l’alliance) au bas de la fameuse lettre. Dans cette missive, la gauche prend acte de  » du fait  » que  » la majorité sur laquelle s’appuie le NFP n’est que relative et qu’il faudra donc convaincre au-delà des rangs du Nouveau Front Populaire « ; elle promet à d’autres groupes des positions stratégiques de  » rapporteurs » et la liste de « priorités  » comme base de travail, mais sans répéter le programme complet.

Illustrations avec deux exemples : dans son offensive pour accéder à Matignon, Lucie Castets semble réduire un peu la voilure sur l’augmentation du Smic (elle n’évoque pas les 1.600 euros dans sa lettre) ou le retour de l’impôt sur la fortune (absent de la lettre).

Ces deux propositions phares de la coalition des partis de gauche restent une « horizon « , explique-t-elle ce mercredi, dans les colonnes de parisien. Mais «  Le programme du PFN (…) a été construit pour l’exercice du pouvoir en cas de majorité absolue »elle insiste, promettant à nouveau de chercher « accords » ou quelque chose  » compromis  » sur une feuille de route qui ne peut être mise en œuvre dans son intégralité.

Sur la forme, le ton contraste avec la ligne soutenue jusqu’à présent par les rebelles, consistant à vouloir seulement «  le programme NFP, juste le programme, tout le programme « Mais sur le fond, ce mouvement, certes significatif sur le papier, pourrait ne pas en être un. Il risque même d’alimenter de nouvelles divisions au sein de l’alliance de gauche. »

 » Un peu de courage, pour l’amour de Dieu »

La raison : si cette stratégie vise à élargir les bases du PFN et à répondre d’une certaine manière à l’appel d’Emmanuel Macron aux partis pour tenter de trouver un accord, elle risque de se heurter à l’intransigeance de la France Insoumise. Une inflexibilité obstinée, malgré la main tendue et les signes d’ouverture envoyés aux députés de tous bords.

 » Il a toujours été très clair dans le programme que nous mettrons en œuvre le salaire minimum à 1 600 euros net. « , a par exemple insisté la députée LFI Aurélie Trouvé ce mercredi sur RMC, mettant en garde ses partenaires contre toute  » trahison. «  Ceci, alors qu’ils proposaient « le nom de Lucie Castets pour mettre en œuvre le programme sur lequel nous nous sommes mis d’accord »l’élu de Seine-Saint-Denis a pris soin de préciser.

Plus franchement, la députée Ersilia Soudais est irritée par ce que les médias décrivent comme un « temps mort « sur ces mesures emblématiques. » Un peu de courage, pour l’amour de Dieu « , exhorte-t-elle sur les réseaux sociaux, alors que ses collègues LFI ne se précipitent pas (du tout) pour relayer les discours de leur candidat à Matignon. Une réponse qui illustre la vraie fausse évolution des Insoumis, mais qui n’est pas vraiment propice à dissiper le brouillard politique du moment.

Voir aussi sur Le HuffPost :

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page