CARTES. Après la dépression Renata, des gelées à craindre en France : voici où
Par Briac Trébert
Publié le
15 avril 24 à 15h06
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Après un week-end d’été par endroits, le changement de temps est parfois spectaculaire. Le vent se lève ce lundi 15 avril 2024 alors que la dépression Renata traverse le nord de la France, et que les températures baissent.
Ce mardi 16 avril et mercredi 17 avril 2024, le temps s’annonce agité en France avec des averses et même parfois des coups de tonnerre sur une grande partie du pays, tandis que le pourtour méditerranéen sera à son tour, après le nord ce lundi, balayé par un vent fort de nord-ouest, prévient Météo France. Et ce sont ces températures qui seront également surveillées cette semaine, car elles perdront souvent plus de 10 degrés par rapport à ce week-end !
« Des niveaux inférieurs aux normales saisonnières, ce qui devient très rare »
Dans cette ambiance redevenue très fraîche, « avec un mercure à des niveaux inférieurs aux normales saisonnières, ce qui devient très rare », constate, par exemple, actu.frle météorologue de Météo VillesSelon Guillaume Séchet, il existe même des risques de gelées matinales qui sont dans le viseur des prévisionnistes, notamment pour la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 avril 2024, selon les modèles météorologiques. Les vallées du Massif Central ou des Alpes semblent actuellement les plus exposées.
Dans les prochains jours, la limite pluie-neige descendra à 700 mètres dans les Vosges, 800 m dans le Jura et le Massif Central, 800 à 1000 m dans les Alpes et les minimales avoisineront souvent les 5 degrés dans les deux tiers nord. du pays, et les maximales ne dépasseront pas 15 degrés dans la plupart des régions.
« C’est une descente d’air polaire maritime qui explique cette rupture avec les températures du week-end », explique, àactu.frmétéorologue Yann Amice, un vent qui s’est tourné vers le nord-ouest et qui pousse l’air chaud vers le sud-est de l’Europe.
Après les pics de chaleur observés lors des week-ends des 6 et 7 avril puis des 13 et 14 avril, un temps beaucoup plus frais s’installe et devrait se poursuivre tout au long de la semaine. La France sera influencée par cet air avec des températures inférieures aux moyennes de saison, au moins jusqu’au vendredi 19 avril.
Et tandis que la chaleur record a « fortement accéléré la croissance des plantes », souligne l’agroclimatologue Serge Zaka, on s’inquiète donc, « dès mercredi », pour de nombreux agriculteurs, de ces possibles gelées nocturnes.
Un possible gel qui met en garde les agriculteurs et les vergers
« Les plantes seront sensibles au moindre gel », prévient-il. « A cette époque de l’année, on devrait être au stade « boutons floraux » ou « floraison », soit une résistance de -4 à -2°C. Mais, actuellement, de nombreuses espèces sont déjà au stade « chute des pétales » ou « petits fruits », soit une résistance de -2 à -0,5°C », s’inquiète-t-il sur X (ex-Twitter), visuel à l’appui.
Une récurrence des gelées agricoles dues à l’avancement, donc, de ces stades de développement avec cette douceur induite par le changement climatique, insiste-t-il, rappelant qu’en avril 2021, déjà, le gel avait provoqué le plus grand désastre de l’agriculture moderne, avec deux milliards de dollars. pertes.
Des nuits plus claires qui feront chuter le mercure
« Ces légères gelées, qui pourraient causer des dégâts, pourraient effectivement survenir dès mercredi », estime même Guillaume Séchet, en raison, à cette période, de « nuits plus claires ». « L’anticyclone va se déplacer progressivement, ce qui amènera un ciel dégagé la nuit et favorisera un refroidissement nocturne ou un refroidissement radiatif du sol, du coup, les minimales seront plus basses », popularise Yann Amice.
Ce qui suit ? L’anticyclone devrait s’installer sur les îles britanniques, « annonciateur d’un week-end plus sec et plus stable sur la France, mais encore loin de la chaleur historique du week-end dernier et avec des nuits encore très fraîches et pourquoi pas encore des risques de gel… », anticipe Guillaume Séchet.