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Carole Delga blanchie par la CEDH contre un maire RN qui l’accusait de discrimination

Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie, sur le plateau de France Télévisions lors de la soirée des élections européennes, le 9 juin 2024.

C’est une affaire qui dure depuis huit ans. La présidente (Parti socialiste) de la région Occitanie, Carole Delga, a obtenu gain de cause mardi 9 juillet devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui a jugé illégale sa condamnation par la justice française dans une affaire de discrimination visant Julien Sanchez, maire (Rassemblement national) de Beaucaire, dans le Gard.

Ce dernier avait poursuivi M.moi Carole Delga, à qui il reprochait de ne pas avoir signé le contrat de ville validé par les élus du Gard et de ne pas avoir choisi Beaucaire (15 600 habitants) pour accueillir le futur lycée général construit par la région dans le département. Carole Delga était poursuivie pour « discrimination fondée sur les opinions politiques » et « entrave à l’exercice d’une activité économique ».

La cour d’appel de Nîmes avait condamné M.moi Delga a été condamné en 2019 à une amende de 1 000 euros, à 5 000 euros de dommages et intérêts à verser à la commune pour préjudice moral et à 2 000 euros de remboursement des frais de justice. Une décision confirmée par la Cour de cassation en septembre 2020.

Dans son arrêt rendu mardi, la CEDH a toutefois estimé que M.moi Delga ne pouvait pas prévoir « qu’en refusant de signer le contrat municipal litigieux, elle refusait le bénéfice d’un droit accordé par la loi (…) auquel la commune de Beaucaire pourrait prétendre au risque d’engager sa responsabilité pénale pour discrimination ».

« Une très grande victoire juridique »

La cour, basée à Strasbourg, estime ainsi que les juridictions françaises ont violé l’article 7 de la Convention européenne des droits de l’homme, selon lequel il n’y a pas de peine sans loi.moi Delga, également présidente de Régions de France, n’a pas demandé de compensation financière, mais elle pourra « demander la révision de sa condamnation pénale et obtenir l’effacement de sa condamnation pénale en vue de rétablir son honneur »selon le jugement. « La Cour estime que la réouverture de la procédure pénale constituerait le moyen le plus approprié pour mettre un terme à la violation constatée et en effacer les conséquences pour le requérant »affirme la CEDH.

Cette décision « répare une grande injustice »déclare dans un communiqué Mmoi Délga. « La sanction qui m’a été infligée n’a aucune base légale »elle assure. « Le Rassemblement national a une stratégie établie, procédurale, souvent violente, de conflit permanent dans la vie publique et de remise en cause des décisions prises par la majorité de nos assemblées délibérantes. »elle fustige.

« C’est une très grande victoire juridiquea déclaré Patrice Spinosi, avocat de M.moi Délga. La CEDH a jugé à l’unanimité que les tribunaux français avaient eu tort de critiquer M.moi Delga d’avoir commis le délit de discrimination. Il aura fallu huit ans et l’arbitrage de la plus haute instance judiciaire européenne pour que la présidente de la région Occitanie ait enfin son innocence établie.

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Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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