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Carlos Tavares, à peine évincé, un PDG emblématique revient aux commandes

Le nom de Tim Kuniskis ne vous dit peut-être pas grand-chose. Et pourtant l’une des marques de Stellantis mise sur son retour pour enrayer sa spirale descendante.

Il ne vous aura sans doute pas échappé que le groupe Stellantis n’est pas au meilleur de sa forme en 2024. C’est en grande partie pourquoi, il y a un peu plus d’une semaine, son grand patron, Carlos Tavares, a finalement jeté l’éponge. A priori en raison de points de vue inconciliables sur la manière de remettre les choses sur les rails rapidement. Pourtant, cette démission avant la fin de sa mission prévue en 2026 a bousculé l’échiquier du 4e groupe automobile mondial. Depuis en interne, et en l’absence de remplaçant officiel, les choses semblent s’organiser pour tenter tant bien que mal de changer ce qui peut l’être et renouer avec la croissance. Quitte à aller directement à l’encontre des décisions du PDG déchu.

On a donc appris en fin de semaine dernière que Stellantis réintégrait, grâce notamment à l’intérimaire John Elkann, la très influente Association des constructeurs européens d’automobiles, ACEA, dirigée par Luca de Meo, le patron de Renault. Et ce deux ans seulement après l’avoir quitté, en juin 2022, sur décision de Carlos Tavares. Désormais, c’est un PDG emblématique d’une des marques du groupe qui devrait faire son grand retour quelques mois seulement après sa retraite : Tim Kuniskis..

Le père de « Hellcat »

Si ce nom ne vous dit rien, il parle particulièrement aux fans de la marque Dodge. En effet, c’est à lui que l’on doit la belle ascension de la marque entre 2014 et 2023, affinant notamment son image sportive.. Considéré comme le père des modèles « Hellcat », il a passé près de 30 ans dans différentes marques qui appartiennent désormais au groupe, de Chrysler à Fiat en passant par Alfa Romeo.

Alors que Carlos Tavares lui souhaitait « une bonne retraite » en mai dernier, le remerciant pour tout ce qu’il avait fait pour les marques Ram et Dodge, la vie loin des pickups et des muscle cars n’a pas duré longtemps. Il faut dire qu’au sein de Stellantis, la situation de Ram est particulièrement mauvaise en 2024.

Sauver Ram du gouffre

La RAM ne fonctionne pas bien actuellement.© RAM

Si le départ il y a quelques mois de Tim Kuniskis a plus ou moins coïncidé avec l’arrêt des V8, au profit du passage à l’électrique (Charger Daytona SRT Concept), il semblerait que cette stratégie n’ait pas du tout porté ses fruits auprès des consommateurs. Un pick-up électrique (Ram 1500 REV) qui prend du retard, l’arrêt de la production du Ram 1500 Classic, la suppression de 2 450 emplois à l’usine Warren Truck, autant d’éléments qui ont conduit à ce que Ram affiche une baisse de 24 % par rapport à les trois premiers trimestres dans leur ensemble. Sans oublier que la volonté de délocaliser une partie de la production au Mexique est remise en cause par l’élection de Donald Trump et ajoute un peu plus d’incertitude.. C’est pour ces raisons que Tim Kuniskis devrait faire son grand retour à la tête de Ram Trucks selon deux proches de l’homme. Il faut désormais attendre une confirmation sans doute imminente.

Maël Pilven

Nouvelle ou ancienne, thermique ou électrique, l’automobile m’a toujours enthousiasmé. Au volant comme derrière mon écran, j’en parle avec le plus de passion possible !

Publié le 12/10/2024 à 17h25

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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