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Carles Puigdemont candidat à la présidence de la Catalogne

Carles Puigdemont, leader séparatiste catalan en exil et candidat du parti Junts Per Catalunya (ensemble pour la Catalogne), le jour des élections régionales de Catalogne, dans la ville française d’Argelès-sur-Mer, France, le 12 mai 2024 .
Bruna Casas / REUTERS

Le leader séparatiste catalan Carles Puigdemont a annoncé lundi qu’il tenterait de former un gouvernement minoritaire réunissant les partis indépendantistes de la région indépendante.

Le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont a annoncé lundi qu’il présenterait sa candidature au nouveau Parlement catalan élu dimanche pour former un gouvernement minoritaire réunissant les partis séparatistes. Malgré la victoire de la branche catalane du Parti socialiste (PSOE) du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez lors de ce scrutin en Catalogne, Carles Puigdemont s’estime en meilleure position pour former un gouvernement. « Nous pensons qu’il existe des options pour accéder à l’investiture »a déclaré Carles Puigdemont, en exil à l’étranger depuis 2017, lors d’une conférence de presse à Argelès-sur-Mer, dans le sud de la France.

Carles Puigdemont, leader de Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne), un parti de centre-droit, a souligné que le leader du Parti socialiste catalan, Salvador Illa, ne disposait pas de la majorité absolue au Parlement. Il a indiqué avoir entamé des contacts avec la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), l’autre grand parti indépendantiste catalan, afin de créer « un gouvernement souverainiste ». Les élections de dimanche ont constitué une lourde défaite pour le mouvement indépendantiste, qui a perdu sa majorité au Parlement, plus de six ans après la tentative de sécession avortée en 2017 qu’avait menée Carles Puigdemont, alors président de la région, et qui l’avait contraint à l’exil à l’étranger pour échapper aux poursuites judiciaires.

Seulement 59 sièges à eux deux

Les socialistes catalans ont remporté 42 sièges au Parlement régional, qui en compte 135, soit neuf de plus que lors du dernier scrutin de février 2021. Junts per Catalunya a certes progressé en obtenant 35 sièges, soit un gain de trois sièges par rapport au scrutin précédent, mais L’ERC, le parti de l’actuel président régional Père Aragonès, s’est effondré en obtenant seulement 20 sièges, soit une perte de 13 sièges, tandis que le CUP, parti indépendantiste d’extrême gauche, est tombé de neuf à quatre sièges. A eux deux, ces partis ne disposeraient donc que de 59 sièges.

Même en incluant les deux sièges de l’Alliance catalane, nouvelle formation séparatiste d’extrême droite avec laquelle Junts, ERC et la CUP ont assuré refuser de s’allier, les formations indépendantistes resteraient très loin de la majorité absolue de 68 sièges. Carles Puigdemont avait assuré qu’il se retirerait de la politique locale en cas d’échec. Mais il a indiqué lundi qu’il avait de meilleures chances que Salvador Illa de former un gouvernement. « Nous avons potentiellement plus d’options, comme je l’ai dit pendant la campagne électorale, pour investir au second tour du Parlement »a-t-il dit, faisant référence au fait qu’une majorité relative est suffisante pour être investi au second tour.

« Nous pouvons rassembler une majorité cohérente, non pas absolue, mais une majorité cohérente, plus large que celle que peut rassembler le candidat du parti socialiste »il a dit. « Nous allons nous concentrer là-dessus désormais », a-t-il poursuivi, ajoutant que des contacts avaient déjà été pris avec ERC. Malgré sa défaite, l’ERC a un rôle clé, car son soutien apparaît essentiel tant aux socialistes qu’à Carles Puigdemont pour former un gouvernement.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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