Carla Bruni-Sarkozy est convoquée pour une éventuelle mise en examen dans l’enquête sur la rétractation, en 2020, de l’intermédiaire Ziad Takieddine, a-t-on appris ce samedi. Cette dernière accusait son mari, Nicolas Sarkozy, d’avoir financé sa campagne présidentielle de 2007 avec des fonds libyens.
Nouvelle audience pour Carla Bruni-Sarkozy. L’ancienne Première dame est convoquée en vue d’une éventuelle mise en examen dans l’affaire de la rétractation de Ziad Takieddine, l’un des principaux témoins à charge contre Nicolas Sarkozy dans l’enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.
L’information judiciaire, ouverte en mai 2021, vise à clarifier la position d’une douzaine de protagonistes, accusés d’avoir induit en erreur la justice française.
Dans cette affaire, Carla Bruni-Sarkozy est poursuivie pour recel de subornation de témoin, association de malfaiteurs en bande organisée en vue de préparer une fraude judiciaire et dans le but de corrompre le personnel judiciaire libanais.
Le mannequin et chanteur pourrait sortir de cet interrogatoire, dont la date n’a pas été précisée, mis en examen ou sous le statut plus favorable de témoin assisté.
L’épouse de l’ancien chef de l’Etat a déjà été interrogée à deux reprises par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), notamment comme suspecte début mai.
une ligne téléphonique cachée en question
En effet, récemment, le juge d’instruction financière en charge du dossier estime avoir découvert des preuves de l’utilisation d’une ligne téléphonique cachée par Carla Bruni-Sarkozy.
Début décembre 2019, elle demande à son informaticien « une nouvelle ligne complètement déconnectée du reste ».
Selon le juge, le téléphone a notamment été utilisé par l’ancien couple présidentiel pour recevoir des messages de l’ancien pape paparazzi, Mimi Marchand, également mis en cause, sur le déroulement de l’opération.
L’un des messages semble prouver que l’ancienne Première dame a été informée en amont du déplacement de Mimi Marchand à Beyrouth mi-octobre 2020 pour une interview dans laquelle Ziad Takieddine s’est rétracté, éventuellement contre paiement.
La mannequin et chanteuse a affirmé n’avoir eu connaissance de cette interview qu’au moment de sa publication et a assuré, lors de son audition début mai, qu’il ne s’agissait pas de son téléphone.
A cette époque, en conclusion, Carla Bruni-Sarkozy avait déclaré au juge qu’elle « se sentait responsable de la mise en examen » de son mari.
L’essentiel de l’affaire sera jugé au début de l’année prochaine.