Selon cette source, le mannequin et chanteur est poursuivi pour recel de subornation de témoin, association de malfaiteurs en vue de préparer un procès frauduleux en bande organisée et en vue de la corruption du personnel judiciaire libanais.
Mme Bruni-Sarkozy pourrait sortir de cet interrogatoire dont la date n’a pas été précisée, mise en examen ou sous le statut plus favorable de témoin assisté.
L’information judiciaire ouverte en mai 2021 se penche sur la possible tentative d’une dizaine de protagonistes de tromper la justice française dans le dossier libyen, dont l’essentiel sera jugé début 2025.
L’ancien président a été inculpé en octobre, soupçonné d’avoir approuvé ces manœuvres. En avril, ses avocats ont déposé une requête pour faire annuler cette mesure.
Son épouse a déjà été interrogée à deux reprises par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) : d’abord comme témoin en juin 2023, puis comme suspecte début mai.
Récemment, selon des éléments de l’enquête dont l’AFP a eu connaissance et en partie révélés par Le Parisien, c’est un téléphone de l’ancienne papesse des paparazzi, « Mimi » Marchand (de son vrai nom Michèle Marchand), également mise en cause, qui est venu alourdir les charges contre l’artiste de 56 ans.
Le juge d’instruction financier en charge du dossier estime avoir trouvé des éléments prouvant l’utilisation par Mme Marchand d’une ligne téléphonique cachée, ce que conteste l’intéressée.
Selon la juge, elle aurait envoyé via ce téléphone portable des messages à l’ancien couple présidentiel sur le déroulement de l’opération.
Lors de son audition début mai, Carla Bruni-Sarkozy a indiqué qu’elle « se sentait responsable » de l’accusation portée contre son mari.
« C’est moi qui devrais être mise en examen », a-t-elle déclaré, accusant Mimi Marchand d’avoir « utilisé le nom de mon mari et le mien dans cette affaire pour se donner du poids auprès de ses amis ».
Mimi Marchand, poursuit-elle, « est intelligente, mais pas forcément dans la vérité (…) Elle est très manipulatrice ».
Contacté, l’avocat du chanteur, Paul Mallet, n’a pas répondu à l’AFP.
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