Divertissement

Carla Bruni entendue comme suspecte dans l’enquête sur la rétractation de Takieddine

Marc Piasecki / WireImage Photo d’illustration de Carla Bruni. L’épouse de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, serait « mise en examen » dans l’enquête concernant l’affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de son mari en 2007.

Marc Piasecki / WireImage

Photo d’illustration de Carla Bruni. L’épouse de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, serait « mise en examen » dans l’enquête concernant l’affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de son mari en 2007.

JUSTICE – Interrogé en tant que suspect. La chanteuse et mannequin Carla Bruni-Sarkozy est entendue ce jeudi 2 mai dans l’enquête sur la rétractation de l’intermédiaire Ziad Takieddine, qui accusait jusqu’alors Nicolas Sarkozy d’avoir financé sa campagne présidentielle de 2007 avec des fonds libyens.

En 2020, Ziad Takieddine effectuait une volte-face spectaculaire dans un entretien avec Paris-Match Et BFMTV, puis dans un courrier adressé un mois plus tard à la justice. Il avait ensuite assuré que la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 n’avait pas été financée par les Libyens, une affirmation contraire à ses précédentes affirmations dans le dossier.

Cette rétractation fait l’objet d’une information judiciaire ouverte en mai 2021, dans laquelle l’épouse de l’ancien chef de l’Etat avait déjà été entendue comme témoin en juin 2023. Mais ce jeudi, la chanteuse et mannequin est de nouveau interrogée comme suspecte par enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre.

La question du lien avec « Mimi » Marchand

Au début de l’enquête, Carla Bruni-Sarkozy a été entendue après le témoignage des paparazzi ; «  Mimi » Marchand (de son vrai nom Michèle Marchand), également mise en cause dans cette affaire. Pour justifier des déplacements au domicile du chef de l’État à des moments clés de l’opération de rétractation, Michèle Marchand avait plaidé pour des rencontres avec son amie de longue date, Carla Bruni.

Mais selon une source proche du dossier, le juge d’instruction a depuis mis en cause différents éléments à charge. Tout d’abord, un « désir de cacher » par Carla Bruni qui « supprimé tous les messages qu’elle échangeait avec Mimi Marchand » le jour de la mise en examen de ce dernier, le 5 juin 2021.

Ensuite, Carla Bruni est soupçonnée d’avoir aidé Michèle Marchand et les paparazzi Sébastien Valiela à obtenir mi-octobre 2020 un test PCR leur permettant de se rendre au Liban afin de réaliser l’entretien dans lequel Ziad Takieddine se rétracte.

Interrogé sur ces éléments lors de sa mise en examen début octobre, Nicolas Sarkozy a répondu : « A cette époque-là, il lui fallait faire un test PCR comme des millions de Français à cette époque-là. Ma femme aide Michèle Marchand comme elle aide son amie pour qu’elle parte en voyage ». « Nous sommes harcelés par les demandes d’autres personnes pour les aider à faire des tests PCR. Ma femme n’a rien à voir avec ça. »a ajouté l’ancien chef de l’Etat.

Concernant les messages supprimés par son épouse sur son téléphone, il a souligné qu’il avait conservé les siens, ajoutant : « S’il s’agissait d’une volonté stratégique ou de dissimulation, on pourrait se demander pourquoi elle et pas moi ? « .

Nicolas Sarkozy condamné dans deux affaires

Cette section « rétraction » C’est un incident avec l’enquête principale sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, qui sera jugée début 2025. Dans cette affaire, ce sont désormais onze protagonistes – dont Carla Bruni-Sarkozy – qui sont soupçonnés d’avoir travaillé, à à des moments et à des degrés divers, dans cette opération qui aurait principalement eu pour but de tromper la justice française.

Parmi les accusés, outre Nicolas Sarkozy et Mimi Marchand, figurent l’intermédiaire Noël Dubus, déjà condamné pour escroquerie, et le puissant chef d’entreprise David Layani. Les poursuites contre le financier Pierre Reynaud, décédé en mai 2023, sont closes.

En février, Nicolas Sarkozy a été condamné en appel à la prison, dans l’affaire « Bygmalion » pour des dépenses excessives lors de sa campagne présidentielle perdue de 2012. En mai 2023, il a été reconnu coupable de corruption et de trafic d’influence dans le cadre de la soi-disant affaire « écoutes » (ou affaire Bismuth). Il s’est pourvu en cassation dans ces deux affaires.

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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