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car le rendement de cette céréale est en chute libre cette année en France


La production de blé en France a chuté de 25% par rapport à la récolte moyenne des 5 dernières campagnes. Faut-il s’inquiéter ?

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Temps de lecture : 93 min

Pour 2024, la récolte de blé devrait chuter de 25% en France. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

En 2024, la production de blé sera inférieure d’un quart à celle des années précédentes. Une baisse importante qui suscite quelques interrogations. D’où vient cette baisse ? Y aura-t-il une pénurie de farine dans un avenir proche ? Le prix du pain ou des pâtes pourrait-il augmenter ? Le chef Thierry Marx est également boulanger – il était fasciné depuis son enfance par la boulangerie Gana, à côté de chez lui à Ménilmontant – et il possède plusieurs boutiques à Paris. Cette situation ne le laisse pas indifférent :

« Nous sommes inquiets à la fois de la quantité et de la qualité. La question du prix du pain est d’ailleurs très sensible. Elle a été, dans l’Histoire, le départ de certaines révoltes, voire de révolutions. Les artisans boulangers, mais aussi les consommateurs, ont des raisons de s’interroger : allons-nous manquer de blé, et si oui, dans quelle mesure. »

Marque Capuchondirecteur de la filière blé CRC (Culture Raisonnée Contrôlée), elle-même productrice en Creuse, se veut rassurante, expliquant cette baisse temporaire par la météo :

« La météo est très pluvieuse depuis l’automne 2023, ce qui a entravé les semis des superficies, et a par la suite perturbé la production. Tout le pays est impacté, mais il ne devrait pas y avoir de conséquences pour le consommateur, car les prix se décident au niveau mondial et les prix sont actuellement bas ; ce sont donc plutôt les agriculteurs qui sont les plus touchés, car les prix bas ne compenseront pas la faible récolte de cette année. »

Les agriculteurs sont donc les premiers touchés par la situation climatique, avec un changement qu’il faut désormais prendre en compte dans les cultures mais aussi dans nos modes de consommation.

Thierry Marx insiste : « Il faudra manger mieux et moins, tout en défendant la qualité. Par exemple, pour le pain, il s’agit de chercher des pains complets, à l’ancienne, au levain, avec des farines de seigle ou de sarrasin, voire de nouvelles farines comme le pois chiche ou la lentille. Les métiers de la meunerie et de la boulangerie sont suffisamment innovants pour nous faire découvrir des pains plus durables, nécessitant des cultures moins consommatrices d’eau et plus résistantes aux aléas climatiques. »

francetvinfo

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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