cap sur le PGA Tour pour Rozner, McIlroy sur le toit de l’Europe (Golf)
Bien sûr, cette finale restera dans l’histoire car elle a été remportée par Rory McIlroy, pour la première fois depuis 2015, le Nord-Irlandais mettant les deux mains sur le trophée Race to Dubai, son 6ème, alors qu’il avait déjà neuf phalanges posées dessus. avant de commencer la semaine. Il a fini en larmes lorsqu’il a réalisé qu’il égalait Severiano Ballesteros en nombre de victoires dans ce tournoi.
Un coup de fer magique au 16 pour un birdie en charnière, avant même celui du 18, lui a permis de prendre le dessus sur Rasmus Hojgaard, qui a longtemps cru succéder au palmarès à son frère Nicolaï. Mais pour le golf français, ce dimanche embrassera l’éternité d’une autre manière.
Elle a permis à Antoine Rozner, qui a également terminé en larmes, de rejoindre Matthieu Pavon et Victor Perez sur le PGA Tour grâce à sa troisième place (15e de la Race to Dubai). Le Français aura franchi ces derniers trous en apnée, avec une pression qu’il a d’abord gardée à l’écart (birdie d’entrée, aucune erreur jusqu’au 5) et qui a fini par le rattraper vu le peloton sur ses talons au classement du tournoi avec risques de conséquences directes et majeures sur la Course. Très vite, la victoire n’est plus d’actualité. Il s’agissait de rester dans le Top 5 pour s’envoler vers l’Amérique.
«Je suis super fier de moi. La façon dont je joue depuis trois semaines. (…) Ce ne sont que des moments fous, dans les rêves les plus fous, cela ne pourrait pas arriver. »
Après un écart à 6 immédiatement compensé à 7, sa journée s’est tendue à 9 avec un double bogey (drive perdu, recentrage, coup de fer trop court, premier putt de bras court, un putt de trois au final). Il s’est retrouvé sous la menace d’un sacré peloton (Canter, Wallace, Scott, McIntyre, Nakajima, Niemann) et s’est compliqué la vie avec un nouveau bogey à la 12e.
Avec un birdie putt manqué au 14, il n’a pas eu une bouffée d’air frais. Avec cinq joueurs en 3ème position à -10, dont lui, chaque birdie de ses concurrents pourrait le faire basculer du mauvais côté. Il était même à quelques secondes des clous au 17e fairway mais un bogey de McIntyre au 18e le remettait immédiatement du côté droit. Un coup magique au fer 2 au 18e, ponctué d’un birdie alors qu’un par aurait sûrement suffi, l’a envoyé au paradis (3e du tournoi aux côtés de Shane Lowry et Adam Scott, 15e de la Race).
« Franchement, je suis à court de mots, a déclaré le Racingman, en larmes au micro de Canal Plus. Désolé, c’était si dur aujourd’hui. Je suis super fier de moi. La façon dont je joue depuis trois semaines. C’est cool, c’est du bon temps… Mon frère (Olive), mon ami Louis (Cohen-Boyer, consultant au Journal du Golf TV), ma copine est là. Ce ne sont que des moments fous, dans les rêves les plus fous, cela ne pourrait pas arriver. Je leur ai demandé de ne pas venir vendredi soir, car j’avais peur que cela me dérange. »
« Au 18e, c’était frustrant car il y a eu quelques trous où je me suis mis en position de birdie et j’ai pris tous les bords, je n’ai pas trouvé les solutions, a-t-il précisé. Je fais un très mauvais drive, je vise à droite donc c’est un coup du sort, par contre le coup de fer 2 derrière est incroyable car j’étais juste entre deux clubs, j’ai dû faire un fer 2 assez mou pour qu’elle j’ai eu une chance de m’arrêter et j’ai réussi le trick du jour… »
« Je ne sais pas ce qui va se passer l’année prochaine, c’est tellement nouveau, je ne connais même pas le programme, je ne sais pas, tu peux me dire que je vais jouer n’importe où, j’y vais, je’ je suis si heureuse c’est tout, a-t-il conclu. Cela fait plusieurs semaines que je joue, j’ai très bien joué toute la semaine même si aujourd’hui c’était plus dur, mais j’ai beaucoup appris sur moi et sur mon jeu. C’est fantastique. »
Langasque et Guerrier qualifiés pour The Open 2025
La journée a été bien plus mitigée pour Romain Langasque, qui avait de très belles chances d’accéder au PGA Tour avant les deux derniers tournois. Le ticket lui a échappé lors de cette finale (19e, -4), après sa meilleure carte de la semaine (69 avec un aigle au 18). Un scénario qui n’est pas sans rappeler l’année dernière. Une comparaison que le Français a nuancé au micro de Canal Plus : « J’ai raté mon putting aujourd’hui, c’était des hauts et des bas. Malgré tout, je suis très content de cette journée, j’ai été solide. Je vais pouvoir jouer mon 5ème ou 6ème The Open, j’en suis également très content. J’ai tout donné lors des 8 tours disputés à Abu Dhabi et ici. Pour la PGA, il y a évidemment une déception au fond de moi, mais moins que l’année dernière, quand je ne pensais qu’à ça. Cette fois, je suis plus détaché. En continuant à jouer ainsi, j’y arriverai d’une manière ou d’une autre. »
Sa 22ème place au classement final de la Race lui assure sa participation au prochain The Open à Royal Portrush (17-20 juillet 2025), tout comme Julien Guerrier (23ème) également dans le top 25 qualificatif pour le seul Major disputé en Europe. .
Julien Guerrier pourra également participer au British Open après son 71 dimanche, ce qui lui permet de prendre la 34ème place du tournoi (au Par) et la 23ème de la Race (les 25 premiers ont décroché leur ticket pour le Major Européen). ). Ugo Coussaud a eu moins de chance, se fracassant la tête du pilote au practice juste avant le départ. Un sacré handicap payé cash (76 ce dimanche, 30e du tournoi à -1, 33e de la Race). Pour Frédéric Lacroix (34e du tournoi au Par, 29e de la Race) et David Ravetto (44e du tournoi à +4, 50e de la Race), participer à cette finale était déjà une immense récompense de leur saison réussie.