Divertissement

Cannes : un biopic explosif sur Trump marque la mi-festival : Actualités

Amphétamine, calvitie, viol et trahison : « L’Apprenti », biopic sans concession sur Donald Trump, en course pour reconquérir la présidence des Etats-Unis, a été présenté lundi en compétition au Festival de Cannes, où le studio d’animation japonais Ghibli a reçu une Palme d’Or d’honneur.

Le long métrage du dano-iranien Ali Abbasi, qui fait ses premiers pas à Hollywood après des films remarqués sur la Croisette (« Border », prix Un certain regard en 2018, « Les nuits de Mashhad » en 2022), retrace le parcours initiatique de l’entrepreneur immobilier dans les années 1970 et 1980 à New York.

D’abord présenté comme un carriériste quelque peu naïf, Trump (incarné par Sebastian Stan, connu pour son rôle dans « Captain America ») s’écarte de ses principes en découvrant les ficelles du pouvoir aux côtés de son mentor, l’avocat Roy Cohn (Jeremy Strong de « Succession « ), étroitement associé au maccarthysme et à la mafia new-yorkaise.

«Attaquer, attaquer, attaquer», «ne jamais rien admettre» : Trump s’appropriera les maximes de Cohn et profitera de son carnet d’adresses fourni, avant de l’abandonner à son sort, malade du sida.

Le film s’ouvre sur un avertissement indiquant que la plupart des événements portés à l’écran sont fictifs.

Dans une scène particulièrement puissante, Trump viole sa première femme, Ivana (Maria Bakalova). On le voit également prendre des pilules d’amphétamine ou subir une liposuccion et une intervention chirurgicale pour cacher sa perte de cheveux.

« Nous voulions faire une version punk rock d’un film historique, ce qui signifiait que nous devions garder une certaine énergie, un certain esprit, (ne pas) être trop pointilleux sur les détails et sur ce qui est vrai ou faux », a récemment déclaré Abbasi à Vanity. Équitable.

Ce qui déplaît grandement à Donald Trump, dont l’équipe de campagne a annoncé « lancer des poursuites judiciaires face aux affirmations totalement fausses de ces soi-disant cinéastes » et a dénoncé une « diffamation purement malveillante ».

« Ce méli-mélo est une pure fiction qui sensationnalise des mensonges réfutés depuis longtemps », a déclaré Steven Cheung, porte-parole de l’équipe de campagne de Donald Trump, dans un communiqué transmis à l’AFP.

– Le Studio Ghibli distingué –

Le scénario de « The Apprentice » est de Gabriel Sherman, un journaliste qui a suivi le marché immobilier new-yorkais dans les années 2000 et s’est entretenu régulièrement avec Trump durant cette période.

Formellement, le film s’inspire des monuments du Nouvel Hollywood de la fin des années 1960 aux années 1970, comme « Taxi Driver », « Network » et, notamment, « Midnight Cowboy ».

Lorsqu’on lui a demandé si une Américaine pouvait être objective à propos d’un film sur l’ancien président, la présidente du jury, Greta Gerwig, a promis de le regarder avec « un esprit et un cœur ouverts, et prête à être surprise ». « .

Hors compétition, une Palme d’or d’honneur a été décernée au studio japonais Ghibli, cofondé en 1985 par Hayao Miyazaki, 83 ans, réalisateur doublement oscarisé pour ses œuvres poétiques.

C’est son fils Gorō, également réalisateur chez Ghibli, qui est venu la chercher, déclarant que c’était « un encouragement » pour « les quarante années à venir ».

C’est la première fois qu’un studio reçoit une telle récompense, habituellement décernée à un acteur ou à un réalisateur, comme Meryl Streep et George Lucas cette année.

La cérémonie s’est poursuivie avec la diffusion de quatre courts métrages inédits hors du Japon, dont une mini-suite de « Mon voisin Totoro ».

– Coups de coeur français –

Après sept jours de projections, « Emilia Perez » fait partie des favoris pour succéder à « Anatomie d’une chute », de la Française Justine Triet, et offrir une deuxième Palme d’or à son réalisateur français également, Jacques Audiard, après « Dheepan » (2015).

Parmi les autres longs métrages très bien accueillis, avec 11 minutes d’applaudissements, « The Substance », film honorifique féministe de la Française Coralie Fargeat avec une Demi Moore contre-productive.

Le nouveau film sur Naples de l’Italien Paolo Sorrentino mardi, « L’amour ouf » du Français Gilles Lellouche, avec le couple français Adèle Exarchopoulos/François Civil, jeudi, « Les graines du figuier sauvage » de l’Iranien Mohammad Rasoulof, vendredi, sont également très attendus.

Le palmarès sera dévoilé samedi.

publié le 21 mai à 4h05, AFP

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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