Divertissement

Cannes 2024. Vers un scandale #MeToo dans le cinéma français ? Le festival prendra « la bonne décision au cas par cas »

Si une personnalité du cinéma présente au Festival de Cannes, qui débute mardi, était accusée d’agression sexuelle, « on veillerait à prendre la bonne décision au cas par cas (…) mais on discuterait aussi (de sa ) travail», a indiqué jeudi son président à Paris Match.

Une liste de personnalités

Nous sommes extrêmement attentifs à ce qui se passe aujourd’hui, nous suivons la situation de près », assure Iris Knobloch dans un entretien à l’hebdomadaire, tandis que les réseaux sociaux, sur lesquels circule une liste de personnalités de premier plan, et les médias fourmillent de rumeurs d’accusations lors de le Festival, qui se terminera le 25 mai.

« Si le cas d’une personne accusée se présente, nous veillerons à prendre la bonne décision au cas par cas, en consultation avec le conseil d’administration et les parties prenantes », poursuit-elle. « Mais nous discuterions aussi des travaux afin de voir ce qui est le mieux pour cela. C’est elle la vraie star. »

Judith Godrèche présentera un court métrage

Sept ans après le début de #MeToo, le sujet reste dans toutes les têtes, aux Etats-Unis, où l’une des condamnations du producteur Harvey Weinstein vient d’être annulée, comme en France, entre le procès de l’acteur Gérard Depardieu en octobre et la mouvement pour la liberté d’expression relancé par Judith Godrèche.

L’actrice, qui accuse de viol deux figures du cinéma d’auteur, Benoît Jacquot et Jacques Doillon, présentera « Moi aussi », le court métrage de 17 minutes qu’elle a réalisé sur le thème des violences sexuelles, à Cannes le 15 mai. a indiqué dans un communiqué vouloir « faire résonner ces témoignages » avec cette projection.

Les réalisatrices mieux représentées

Dans cette interview, Iris Knobloch répète également que « la progression de la présence des femmes » est l’un des principaux enjeux de Cannes, alors que 4 des 22 films en compétition et 20 % des films de la sélection officielle ont été réalisés par des femmes. Elle n’est toutefois pas favorable à l’instauration de quotas « à double tranchant ». « Il ne faut pas créer un sentiment d’illégitimité chez une femme », plaide-t-elle.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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