« Canelo » Alvarez a conservé son titre mondial unifié des super-moyens après son combat contre Edgar Berlanga par décision unanime.
La superstar mexicaine Saul « Canelo » Alvarez a conservé samedi par décision unanime son titre mondial unifié des super-moyens face à l’Américain Edgar Berlanga à Las Vegas, aux Etats-Unis. Berlanga, invaincu avant ce combat (22 victoires dont 17 par KO), est passé au tapis au troisième round et a été en difficulté tout au long des douze rounds.
Après le gong du dernier round, les deux hommes se sont longuement embrassés. « Je lui ai dit qu’il était mon idole. »a avoué Berlanga, 27 ans et sept ans plus jeune qu’Alvarez. « Je l’admire depuis que je suis enfant. »
« J’ai fait du bon travail »Alvarez a d’abord commenté sobrement, donnant vainqueur par 118-109 par deux juges et par 117-110 par le troisième, avant de se déchaîner dans une tirade contre ses détracteurs : « Et maintenant, que diront-ils ? Que je combats des adversaires plus jeunes ? Avant, ils disaient que je ne combattais que des vieux. Maintenant, que diront-ils ? Ils parlent encore. »a déclaré le Mexicain de 34 ans, bravade.
« Je suis le meilleur combattant du monde »il a proclamé à nouveau, après avoir porté son palmarès à 62 victoires (39 KO), deux défaites et deux nuls, conserver ses ceintures WBA (World Boxing Association), WBC (World Boxing Council) et WBO (World Boxing Organization).
Le Mexicain reste le champion incontesté de la catégorie, même s’il a été déchu en juillet de sa quatrième ceinture, celle de l’IBF (Fédération Internationale de Boxe) pour avoir choisi d’affronter Berlanga plutôt que son challenger officiel de l’IBF, William Scull.
Première défaite pour Berlanga
Dans les dernières secondes du neuvième round, Alvarez a sérieusement ébranlé son adversaire d’une grosse droite et, à la pause, on a pu entendre l’homme de coin de l’Américain crier à son boxeur, assis sur le tabouret : « Es-tu réveillé ? »
Bien qu’épuisé, Berlanga a continué à défier Alvarez à l’entame du 12e round. Mais l’Américain, né à Brooklyn de parents portoricains et phénomène de la boxe qui a lancé sa carrière professionnelle avec 16 victoires consécutives par KO au premier round, n’a pas réussi cette fois à infliger à son frère aîné le KO qu’il avait si imprudemment prédit.
Alvarez, très expérimenté, lui a mis la pression dès le début, Berlanga semblant hésitant lors des deux premiers rounds, poussé à plusieurs reprises dans le coin. Il a courageusement tenté de répondre au troisième round après avoir pris un droit au visage, mais un crochet gauche dévastateur d’Alvarez l’a envoyé au sol.
Berlanga s’est rapidement relevé en claquant ses gants. Mais dans les rounds suivants, Alvarez l’a assommé de coups au corps qu’il n’a pas su contrer. En boxant ce samedi, devant plus de 20 000 personnes déchaînées, Alvarez a voulu respecter sa propre tradition de combattre le week-end le plus proche de la fête de l’indépendance du Mexique, célébrée le 16 septembre.
« Cela signifie beaucoup »a déclaré Alvarez.« C’est un honneur pour moi de représenter mon pays aujourd’hui. J’en suis fier. » Cette victoire est la cinquième consécutive aux points pour le champion du monde, dont la dernière victoire avant la limite remonte à un KO au 11e round contre Caleb Plant en novembre 2021. Après le combat, il a expliqué qu’il allait prendre le temps de réfléchir à la suite de sa carrière. « Je vais me reposer avec ma famille maintenant et ensuite je déciderai »il a dit.