Alain Palausse, figure emblématique du monde du rugby, a vu sa vie bouleversée en 2016 suite à un diagnostic de cancer colorectal. Cet ancien soignant s’est retrouvé confronté à la maladie. Dans le cadre de la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer masculin « Movember », il témoigne.
Il est une figure emblématique du monde des ovales audois. Président du comité départemental du rugby de l’Aude, Alain Palausse livre un témoignage touchant dans le cadre de la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer masculin, Movember. En effet, cette aide-soignante à la retraite et membre actif de l’association chaurienne AVA était touchée par un cancer colorectal, diagnostiqué en 2016.
« Il y avait plusieurs symptômes. Je n’arrivais pas à évacuer mes selles et je suis allé voir un médecin même si je savais ce que j’avais », confie-t-il. Malgré les courriers reçus pour inciter à réaliser des examens de dépistage, Alain Palausse « les néglige. Je n’aurais pas dû. C’est la première chose qu’il faut faire. Quand on est rugbyman, on se prend pour Zorro. J’ai toujours Je pensais que cela n’arrivait qu’à d’autres personnes. Quand on me l’a dit, tout s’est effondré en quelques secondes.
Un combat pour la prévention
Aujourd’hui, le septuagénaire utilise sa notoriété pour sensibiliser et prévenir les cancers masculins, notamment au sein de l’association AVA, qui soutient les personnes diagnostiquées avec un cancer. « Je raconte souvent mon histoire, pour que les gens comprennent que les projections ne sont pas négligeables. Si je les avais réalisés, cela ne serait pas arrivé », souligne Alain Palausse avant d’ajouter : « Il faut savoir que, pour le cancer colorectal, une cellule se développe pendant cinq ans et peut devenir cancéreuse. Si une coloscopie est réalisée, celle-ci peut être traitée sans conséquences graves.
Après avoir subi une opération et trois chimiothérapies, Alain Palausse témoigne : « Le cancer ne m’a pas détruit. C’est la chimiothérapie. Il faut faire très attention aux traitements qu’on prend. Si cela m’affecte à nouveau, je pense que je demanderai plusieurs avis. J’ai eu les séquelles de ma troisième chimiothérapie six mois plus tard, et j’ai compris que j’aurais pu mourir. Toutes les personnes qui ont eu ce traitement témoigneront qu’elles sont intenses.
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« Le dépistage sauve des vies »
Malgré les avancées en matière de prévention du dépistage colorectal dans l’Aude, Alain Palausse constate que « d’autres cancers restent dans l’ombre ». Par ailleurs, « la peur, le manque d’information, voire les difficultés d’accès aux soins persistent, freinant la participation des hommes au dépistage. C’est intimidant pour un homme d’aller rencontrer un urologue ou un proctologue », confie-t-il. anticiper ses rendez-vous médicaux. « Il faut être bien encadré, et l’association AVA est faite pour ça. Nous aidons les gens, en interagissant avec eux et en les accompagnant », explique celui qui agit bénévolement au sein d’AVA.
Aujourd’hui, Alain Palausse n’a plus aucun tabou sur son histoire. A travers son expérience, ses proches ont également été mis à l’épreuve. « Movember est une très bonne initiative et nous devons la poursuivre. Mais il manque encore de visibilité», déplore-t-il. Son message est clair : « Le dépistage sauve des vies. La santé est ce que nous avons de plus précieux et nous devons en prendre soin », conclut-il avec un sourire.