Santé

Cancer du col de l’utérus : un nouveau dispositif pour faciliter le dépistage et former les praticiens à Auch

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La Ligue contre le cancer s’est associée à l’hôpital d’Auch pour l’achat d’un nouvel appareil – le colposcope – dédié à la détection des cancers du col de l’utérus, qui permettra de former les praticiens. Explications.

La Ligue contre le cancer du Gers et le centre hospitalier d’Auch ont convenu d’acquérir un nouveau colposcope. « Nous disposions déjà de ce matériel et le personnel – 4 médecins et internes – était formé à son utilisation, explique le Dr Lejeune, chef du service Maternité et Enfant du centre hospitalier d’Auch. Mais celui-ci a la particularité d’être couplé à la vidéo. »

Le colposcope est utilisé pour diagnostiquer le cancer du col de l’utérus lorsqu’un frottis gynécologique suggère la présence de la maladie. La vidéo permet d’expliquer les images aux patientes lors de l’examen. « De cette façon, les femmes comprennent mieux, et ont aussi moins peur », ajoute le médecin.

Formation sur l’outil

L’un des avantages d’un tel équipement est la diffusion de la maîtrise de cet outil de diagnostic. En effet, la vidéo permet la formation des médecins généralistes qui souhaiteraient acquérir la maîtrise de cet équipement. L’utilisation du colposcope nécessite un diplôme spécifique. « Le médecin peut travailler avec quelqu’un à côté de lui, qui apprend en suivant le spécialiste, indique le Dr Lejeune. C’est un outil pédagogique très important. »

Le nouveau colposcope est désormais opérationnel dans le secteur maternité, qui comprend le service gynécologie. « Cet appareil est plutôt orienté vers le dépistage, plus précis, plus rapide, explique Nadia Benoît, la présidente de la Ligue gersoise. C’est pourquoi il n’a pas été placé à l’étage cancérologie. »

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Le soutien de la Ligue à l’acquisition de ce vidéocolposcope s’inscrit dans la continuité de la collaboration avec l’hôpital d’Auch. « L’appareil vaut près de 6 000 € et, comme pour le mammographe, nous avons souhaité apporter notre contribution, à hauteur de 3 000 € dans ce cas-là, explique Nadia Benoît. Cela s’inscrit dans la continuité de notre soutien à la recherche et au dépistage. »

Le colposcope ne sert pas à traiter les cancers, mais seulement à détecter les lésions cancéreuses de manière plus précise et plus précoce. « Grâce à la générosité des Gersois, nous pouvons réaffecter une partie des dons à cette action. L’hôpital a financé la partie informatique de l’appareil. »

Intensifier les dépistages

Pour Nadia Benoît, le dépistage du cancer du col de l’utérus est encore trop rare dans le Gers. « La Ligue a mis en place une politique assez volontariste, car il n’y a quasiment plus de gynécologues dans le département. Nous nous sommes donc rapprochés des sages-femmes. »

L’association a tissé un solide réseau de contacts avec ces professionnels du Gers, qui consacrent désormais des journées dédiées aux personnes rencontrant des difficultés à se faire soigner. « Plus les personnes sont précaires, plus elles ont besoin d’être orientées vers le dépistage… »

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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