Santé

Cancer, accident… Une étude révèle de quoi les Français meurent le plus

Le cancer arrive au premier rang des causes de mortalité, suivi par les maladies cardiovasculaires, selon une étude de Santé publique France, de l’Inserm et du ministère de la Santé.

Muriel Kaiser avec l'AFP

Muriel Kaiser avec l’AFP

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Détecter les cancers permet de les prendre en charge plus tôt et de mieux les traiter
Détecter les cancers permet de les prendre en charge plus tôt et de mieux les traiter —
Bonjour Docteurs – Newen Digital

De quoi meurt-on en France ? Santé publique France, l’Inserm et la direction des statistiques du ministère de la Santé (Drees), se sont penchés sur la question. Ils viennent de dévoiler les résultats de leur étude sur les principales causes de décès en 2022.

Premier constat : après deux années de circulation intense, le Covid a pris moins de place en 2022. Mais la France a ensuite connu une forte résurgence des autres maladies respiratoires, qui sont devenues la troisième cause de décès derrière le cancer et les maladies cardiovasculaires. .

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Plus de 673 000 décès en 2022

« Les tumeurs et les maladies de l’appareil circulatoire (cardiopathies ischémiques, maladies cérébrovasculaires) restent les deux principales causes de décès, mais les maladies de l’appareil respiratoire (…) deviennent la troisième »explique l’étude.

Plus de 673 000 décès ont été enregistrés, « un nombre plus élevé qu’en 2020 et 2021, deux années pourtant très fortement marquées par l’épidémie de Covid-19 »a observé à l’AFP Manon Cadillac de la Drees.

Le taux de mortalité a augmenté notamment à cause« une augmentation des maladies respiratoires liées aux épidémies hivernales, du Covid-19, toujours présent malgré son recul, une augmentation des causes externes (accidents, chutes…) »a résumé Anne Fouillet de Santé publique France à l’AFP.

Le cancer, première cause de décès

La première cause de décès en France reste cependant le cancer. Responsables de plus d’un quart des décès en 2022, les tumeurs sont plus mortelles pour les hommes que pour les femmes. Dans plus de la moitié des cas, ils touchaient des personnes âgées de 65 à 84 ans.

La mortalité par cancer a cependant poursuivi sa tendance à la baisse, même si elle s’est stabilisée chez les femmes. Les tumeurs du poumon, colorectales, du sein, du pancréas et de la prostate sont restées les plus mortelles.

Plus d’un décès sur cinq causé par une maladie cardiovasculaire

En deuxième position : les maladies cardiovasculaires, à l’origine de plus d’un cinquième des décès. La mortalité due à ces pathologies a encore augmenté, en particulier chez les femmes et les personnes de plus de 85 ans, rompant pour la deuxième année avec les niveaux d’avant la pandémie. Plusieurs pays ont également signalé une augmentation, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège, selon les chercheurs.

En forte hausse, les décès provoqués par les maladies respiratoires hors Covid, notamment la pneumonie, les maladies chroniques et la grippe, ont représenté 6,7% du total. Ils reviennent à un niveau proche de celui de 2019.

Pour Anne Fouillet, c’est « essentiellement sous l’effet des épidémies hivernales de grippe (une tardive en 2021-2022 et une précoce en 2022-2023) et de RSV (virus respiratoire syncytial, principale cause de bronchiolite, ndlr), et, dans une moindre mesure , canicules estivales.

Des accidents domestiques de plus en plus mortels

Autre fait notable : la mortalité due aux accidents, notamment aux chutes et aux accidents domestiques, a augmenté en 2022, notamment chez les personnes âgées. Les décès dus aux accidents de transport ont également augmenté, sans retrouver les niveaux d’avant Covid.

Pour la première fois depuis 2020, la mortalité due à des causes externes (accidents, suicides…) a ainsi été « de manière significative » supérieur à sa tendance pré-pandémique.

Globalement, parmi les différentes causes de décès, « Les effets du sexe et de l’âge se combinent quelque peu. La surmortalité masculine est très élevée à tout âge, et les femmes qui meurent sont généralement plus âgées que les hommes. »précise Elise Coudin de l’Inserm.

Ray Richard

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