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AGNÈS COUDURIER / AFP
Spectatrice de la crise en Nouvelle-Calédonie, Canberra affiche une neutralité qu’elle n’avait pas toujours respectée par le passé, souligne Denise Fisher, chercheuse et ancienne consule d’Australie à Nouméa.
Denise Fisher est chercheuse au Centre d’études européennes de l’Université nationale australienne, ancienne consule d’Australie à Nouméa (2001-2004), auteur de « La France dans le Pacifique Sud : pouvoir et politique » (2013).
Commentaires recueillis à Sydney
LE FIGARO. – Les relations n’ont pas toujours été bonnes entre nos deux pays… Elles ont même été très tendues lors des « événements » des années 1980 ?
DENISE FISHER. – Il faut se replacer dans son contexte : de nombreux pays insulaires du Pacifique venaient d’obtenir leur indépendance, notamment vis-à-vis du Royaume-Uni, tandis que la France restait sourde aux demandes de décolonisation émanant des territoires sous son contrôle, et par ailleurs, la France était très mal vue car elle était puis procéder à des essais nucléaires dans la région. En Australie, la société civile est très émue : il y a des manifestations, les restaurants français sont boycottés et, en 1995, le consulat de France à Perth…