Alors que la guerre à Gaza entre dans son septième mois, Israël a annoncé le retrait de ses troupes du sud de l’enclave. Redéploiement stratégique, pause, pressions internationales… Il est difficile de dire avec certitude ce qui motive cette décision, mais malgré sa nette supériorité militaire, l’armée israélienne ne parvient toujours pas à atteindre ses principaux objectifs de guerre.
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Avec notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhélifa
L’objectif de guerre numéro un d’Israël : éradiquer le Hamas. Le groupe armé palestinien est affaibli. Mais il est loin d’être battu. Objectif numéro deux : le retour des otages israéliens détenus à Gaza. Trois seulement ont été libérés lors des opérations de sauvetage menées par les forces spéciales israéliennes. Les plus de 100 otages libérés fin novembre l’ont été grâce à des négociations.
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Selon Emmanuel Navon, professeur de relations internationales à l’université de Tel Aviv, les objectifs de guerre israéliens étaient certes justifiés, mais trop ambitieux. « Aujourd’hui, le Hamas n’est plus en mesure de menacer Israël comme il l’était il y a six mois. il explique. Mais Yahya Sinouar, son leader, n’a toujours pas été éliminé. Et le Hamas exerce toujours un contrôle résiduel sur la ville de Rafah. De ce point de vue, l’objectif militaire n’a pas été entièrement atteint, mais partiellement. Même chose pour les otages, l’objectif n’est que partiellement atteint. »
Manifestations en Israël
Ce résultat mitigé divise la société israélienne. Les mouvements de contestation réclament le départ du pouvoir. Selon Emmanuel Navon, le gouvernement doit présenter un calendrier électoral pour regagner la confiance de la population. « Il est impensable à ce stade de poursuivre la guerre indéfiniment, sans le renouvellement d’un mandat populaire pour un nouveau gouvernement, qui bénéficiera d’un large soutien de la population israélienne. « , il croit.
Dimanche soir, des milliers d’Israéliens se sont rassemblés à Jérusalem. Ils tiennent le gouvernement de Benyamin Netanyahu pour « responsable de l’échec sécuritaire du 7 octobre. Et d’avoir abandonné les otages détenus à Gaza « .
