Les chauffeurs de camion menacent de bloquer les Jeux olympiques pour obtenir de meilleurs salaires. Ils rejoignent le mouvement d’autres secteurs.
Publié
Mise à jour
Temps de lecture : 3 minutes
Les syndicats routiers demandent au ministère des Transports un geste fort sur les salaires, sous peine de mener des grèves et des opérations escargots, de bloquer les routes, mais aussi de perturber les approvisionnements au moment des tests.
Utiliser la menace du blocage des Jeux comme argument fonctionne, puisqu’à la SNCF, les cheminots ont obtenu des primes et des avantages pour la fin de leur carrière. Le tout est si généreux qu’il a coûté son poste à Jean-Pierre Farrandou, le PDG, qui ne sera pas reconduit pour un second mandat.
Il y a eu aussi des accords à la RATP, puisqu’en menaçant de faire grève pendant les Jeux, les syndicats ont obtenu des primes de 1 600 euros, et jusqu’à 2 500 pour les chauffeurs, pour ceux qui travailleront pendant l’événement.
Les contrôleurs aériens ont également obtenu des augmentations de salaire, jusqu’à 1.000 euros net par mois, mais aussi des jours de récupération et de meilleures pensions de retraite. Le coût total est estimé à 50 millions d’euros, répartis entre les compagnies aériennes, qui risquent de le répercuter sur les prix des billets d’avion à partir de l’été 2024.
Les syndicats continuent de faire pression et parfois gagnent la partie, à l’image des éboueurs de Paris, qui recevront entre 600 et 1.900 euros lors des JO. Cela dépendra du degré d’intensification de leur charge de travail, que ce soit lors de la préparation, de l’organisation ou de la participation au déroulement de l’événement.
Côté santé, les syndicats de l’assistance publique des hôpitaux parisiens ont manifesté mardi 14 mai alors que la direction prévoyait, dès l’automne, des primes pour le personnel médical mobilisé pendant les Jeux. Les médecins pourraient toucher jusqu’à 2 500 euros par semaine, mais les syndicats réclament que cette prime soit étendue à tous les agents présents.
Les pompiers se sont également mis en grève, jeudi 16 mai, pour dénoncer le manque d’effectifs, demander des moyens supplémentaires et une prime olympique. La liste de ceux qui se mobilisent ne cesse de s’allonger et touche tous les secteurs de l’économie. Par exemple, le personnel de la Tour Eiffel, déjà en grève, réclame également des compensations, car avec l’afflux de touristes cet été, ils auront plus de travail.