Plus de 35 000 parties de disc golf ont été jouées à Baker Park, dans le nord-ouest de Calgary, en 2021.
La demande est exponentielle. C’est incroyable. Je n’ai jamais fait partie d’un tel phénomène
s’est enthousiasmé le président du Calgary Disc Golf Club, James Koizumi.
Le sport existe depuis plusieurs décennies, mais la pandémie a contribué à le populariser.
Le disc golf faisait déjà partie des sports à très forte croissance, puis le COVID-19 est arrivé et la pratique a explosé. C’est une activité de plein air sécuritaire
observe le conseiller municipal et amateur de disc-golf Gian-Carlo Carra.
Il note également que le sport est très abordable puisqu’un disque coûte en moyenne une vingtaine de dollars et que l’accès aux cours est généralement gratuit.
Vous voyez des familles, des couples à un rendez-vous. C’est vraiment passé d’un sport de niche à quelque chose auquel tout le monde participe, quel que soit son âge.
L’augmentation des amateurs permet aussi de professionnaliser le sport, selon l’un des bénévoles du Club Josh Meijndert. Les compétences des joueurs ont été multipliées par 10. […] Il y a tellement plus de tournois, de camps d’entraînement, de ligues. Cela contribue à la qualité et à l’expérience des joueurs
il observe.
Il est lui-même l’un des douze membres de l’équipe canadienne à participer cette année au Championnat mondial de disc golf amateur.
Et les opportunités d’affaires se multiplient
Au moins quatorze terrains de golf existent maintenant à Calgary.
Cette popularité a rattrapé les magasins de sport. À Sport de vieles murs sont couverts de disques de toutes les couleurs.
Les gens viennent acheter un kit d’initiation avec trois disques. Puis ils reviennent pour un quart pour lancer plus loin ou plus précisément
explique le directeur commercial de Sport de vie George Smith. Nous voyons beaucoup plus de jeunes et de familles.
Avant la pandémie, le commerce commandait des disques à quatre marques pour répondre à la demande. Aujourd’hui, il y a des disques de 18 marques.
Plus l’activité devient populaire, plus l’offre de disques et d’accessoires se diversifie, ajoute George Smith. Les professionnels apposent leurs signatures et le design des disques se précise.
J’étais juste un débutant et maintenant je suis aussi un collectionneur
il admet.
Une stratégie municipale nécessaire
Le conseiller municipal Gian-Carlo Carra estime cependant qu’il faut réfléchir à cet afflux de disc golfeurs.
J’aimerais utiliser cette cinquième nomination de cours le plus achalandé pour mettre en œuvre une stratégie municipale de classe mondiale
il explique.
Il souhaite identifier le nombre de parcours nécessaires pour s’adapter à la croissance du sport et atténuer les impacts sur les parcs. Si vous avez trop peu de cours, l’herbe disparaît [ce qui nuit aux arbres]. Il faut laisser aux arbres le temps de se régénérer
il a dit.
Avec des informations de James Young
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