Nouvelle coqueluche du basket américain, la phénoménale Caitlin Clark rejoint officiellement la WNBA avec un salaire bien inférieur à celui de son homologue Victor Wembanyama.
Vous avez peut-être manqué le phénomène Caitlin Clark. Cette joueuse de 22 ans est la nouvelle pépite du basket américain, et tout un pays n’avait d’yeux que pour elle lors de la phase finale du championnat universitaire américain. Les USA ont été enthousiasmés par le parcours de la petite université de l’Iowa State, battue en finale par la Caroline du Sud. Chaque match a vu des records d’audience battus et la demi-finale contre UConn a été le match de basket-ball le plus regardé sur ESPN depuis que la chaîne a commencé à diffuser du basket-ball. Les chiffres ont dépassé les finales NBA de la saison dernière entre Denver et Miami, par exemple.
Caitlin Clark est un peu Stephen Curry et Michael Jordan à la fois. Stephen Curry, pour son talent sur le terrain, sa qualité de passe, et surtout sa capacité à marquer, notamment de très loin. Le meneur des Warriors a changé le jeu NBA avec son tir à longue distance, et Caitlin Clark fait de même, ayant effacé des tablettes le légendaire Pete Maravich en établissant un nouveau record de points dans le basket universitaire américain.
Un salaire loin des standards NBA
Quant au lien avec Michael Jordan, il s’agit de la manière dont l’arrière des Chicago Bulls a fait grandir la NBA à son époque, en accélérant son développement. L’effet Caitlin Clark devrait être comparable, et le premier salaire que percevra le natif de Des Moines en WNBA permet de mesurer le chemin qui reste à parcourir.
Les salaires des recrues sont fixés par la ligue, et celui de Caitlin Clark, qui a été repêchée au premier rang par l’Indiana lundi soir, devrait être d’environ 338 000 $ sur quatre ans, avec un peu plus de 76 500 $ sur la première saison. A titre de comparaison, c’est environ 158 fois moins que le salaire de Victor Wembanyama en NBA, le Français ayant signé un contrat de rookie d’une valeur d’environ 55 millions de dollars sur 4 ans, avec un peu plus de 12 millions d’euros pour la première saison. On est aussi très loin du salaire minimum fixé en NBA à 1,1 million de dollars par an. Et le fait que les saisons NBA soient plus longues que celles de la WNBA (82 matches contre 40) ne justifie pas une telle différence.
Le salaire de Caitlin Clark ne pourra évoluer que lors de la signature de son prochain contrat, pas avant 2027. D’ici là, la WNBA aura probablement bénéficié de sa nouvelle pépite, qui devrait emmener l’équipe américaine aux JO cet été. Heureusement, pour booster ses revenus, Caitlin Clark peut compter sur ses contrats de sponsoring. Nike a mis la main dessus en 2022, et les sites spécialisés estiment ses revenus commerciaux à 3,4 millions de dollars par an, maintenant. Des revenus un peu plus dignes de ses performances et de sa notoriété.