CAC40: la tension géopolitique retombe, pas les taux intérêt – 15/04/2024 à 16:18
(CercleFinance.com) – La Bourse de Paris semble illustrer le scénario de l’algo funiculaire avec une progression irrésistible depuis la fin de matinée, le CAC40 affichant +1,4% à environ 8 125.
L’Euro-Stoxx50 n’est pas en reste avec une envolée de +1,5%, au-delà de 5.030 Points.
Wall Street efface d’emblée la moitié des pertes de vendredi (Dow Jones et S&P500 à +0,8/+0,9%, Nasdaq à plus de 0,9%) suite aux « rumeurs » de frappes iraniennes contre des objectifs militaires en Israël.
Les indices américains viennent d’afficher 2 semaines consécutives de baisse mais restent assez proches des sommets historiques enregistrés fin mars.
Les Bourses retrouvent un sentiment de sérénité car le moment semble venu de recourir à la diplomatie, selon les vœux de Joe Biden qui semble vouloir éviter à tout prix une escalade au Moyen-Orient.
La tension (géopolitique) retombe donc significativement avec un VIX à -5,5% vers 16h30, le pétrole ‘Brent’ consolide de 91$ à 89,6$ (-0,6%) et l’or en dessous de 2.350 $ après un bref ‘pic’ à 2.430$ vendredi (et un clôture autour de 2 375 $).
En faisant le bilan sur 1 mois et en comptant le rebond d’aujourd’hui, les bourses mondiales font du surplace, voire consolident timidement, alors que l’inflation se réveille aux Etats-Unis et les déclarations de plus en plus prudentes des responsables de la Fed.
Face aux doutes sur le calendrier d’une première baisse des taux outre-Atlantique et à une reprise économique qui peine encore à se concrétiser en Europe, les Bourses suivent un chemin plus cahoteux.
La surprise du jour, c’est que la dégradation des marchés obligataires ne pénalise pas davantage Wall Street et les indices boursiers en général : le ’10 ans’ américain s’envole en effet de près de +15 points vers 4,642%, nos OAT s’étirent de +9Pts vers 2,9510% et Bunds de +8Pts vers 2,44%, BTP italiens de +10Pts vers 3,822%.
Les investisseurs semblent donc se concentrer sur la « saison » des résultats qui commence à battre son plein à partir de cette semaine : quelque 44 sociétés appartenant à l’indice S&P 500, dont six valeurs du Dow Jones, publieront leurs comptes cette semaine.
Les investisseurs pourront évaluer les « fondamentaux » de l’économie à travers les comptes des sociétés cotées… et l’optimisme est au rendez-vous ce lundi.
Toutefois, les données FactSet ne prévoient désormais qu’une hausse de 0,9% des bénéfices des groupes américains au premier trimestre, contre encore +3,4% fin mars.
Alors que la performance de JPMorgan a déçu vendredi dernier, les comptes de Goldman Sachs – attendus à midi – rassurent : ‘GS’ est peu exposé aux provisions pour risque de défaut sur son encours – quasi nul – de crédit corporate. ou à des particuliers).
Les résultats de Bank of America et Morgan Stanley attendus demain seront particulièrement suivis par les marchés.
Les annonces de Johnson & Johnson, Netflix et Procter & Gamble seront également suivies de près dans les prochains jours.
En Europe, la semaine sera principalement animée mercredi par les résultats d’ASML, l’une des locomotives de la récente hausse des marchés européens, puis de Nokia.
Selon les analystes, des publications favorables – et pas seulement au secteur technologique – favoriseraient une reprise boursière en renforçant l’optimisme à l’égard des actions.
En termes d’indicateurs économiques, les ventes au détail aux États-Unis ont augmenté de 0,7% en séquentiel en mars, mieux que les attentes du marché, après une hausse de 0,9% le mois précédent (révisé). contre une estimation initiale qui était de +0,6%).
Le ministère du Commerce, qui publie ces chiffres, précise que hors secteur automobile (véhicules et équipements), les ventes au détail américaines ont augmenté de 1,1% le mois dernier, après une hausse de 0,6% en FÉVRIER.
L’activité manufacturière a continué de se contracter dans la région de New York en avril, restant en territoire négatif pour le quatrième mois consécutif.
L’indice « Empire State » – établi par la branche régionale de la Réserve fédérale – s’est établi à -14,3 ce mois-ci, contre -20,9 en mars.
C’est le sous-indice des heures hebdomadaires travaillées qui s’est le plus dégradé, à -10,6 contre -10,4 le mois dernier, suivi de celui des livraisons (-14,4 contre -6,9 le mois dernier). mois précédent) et le sous-indice des anticipations sur un horizon de six mois se dégrade de 21,6 à 16,7.
En Europe, la production industrielle désaisonnalisée a augmenté de 0,8% dans la zone euro et de 0,7% dans l’UE en février par rapport au mois précédent, selon les estimations d’Eurostat, après des baisses de respectivement 3% et 2,7% en janvier.
Les regards des investisseurs se tourneront également vers Pékin, où seront publiés demain les chiffres du produit intérieur brut (PIB) chinois, fournissant de précieux indices sur la reprise de la deuxième économie mondiale.