(CercleFinance.com) – La Bourse de Paris est attendue en légère hausse jeudi matin, les investisseurs devant digérer une salve de publications de résultats d’entreprises en attendant de connaître les décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
Vers 8h15, le contrat à terme sur l’indice CAC 40 – livraison juillet – gagnait 20 points à 7.595 points, laissant présager une hausse modeste en début de séance.
Les acteurs du marché seront probablement réticents à prendre trop de risques avant les annonces de la BCE, qui devrait opter pour le « statu quo » dans son communiqué qui sera publié à 14h15.
Les propos de la présidente de l’institution, Christine Lagarde, retiendront particulièrement l’attention des opérateurs lors de sa conférence de presse qui débutera à 14h30
Les investisseurs surveilleront avec intérêt toute indication concernant l’évolution du cycle d’assouplissement monétaire qui a débuté le mois dernier.
Même si la présidente de la BCE devrait saluer les progrès réalisés en matière de désinflation, il semble probable qu’elle s’abstiendra de fournir des signaux trop évidents sur la trajectoire future des taux.
« Nous nous attendons à ce que Mme Lagarde adopte une approche attentiste et accommodante lors de la conférence de presse (…) et à ce que la prochaine baisse des taux ait lieu d’ici septembre », a déclaré Martin Wolburg, économiste senior chez Generali Investments.
Pendant ce temps, la Bourse en Europe est portée par de multiples publications de résultats, notamment ceux d’ABB, Nokia et Novartis, ainsi que de Publicis et Renault à Paris.
Les publications devraient être un peu moins nombreuses ce jeudi outre-Atlantique, même si la performance de Netflix sera suivie de près ce soir après la clôture de Wall Street.
Les investisseurs devront également faire face au retour inattendu des questions commerciales sur le devant de la scène internationale, élément de surprise qui a fait trébucher les marchés boursiers américains hier soir.
Les tensions commerciales renouvelées avec la Chine, notamment dans la perspective de l’élection de Donald Trump en novembre, ont fait chuter le S&P 500 de 1,4%.
Le Nasdaq a chuté de 2,8% pour enregistrer sa pire séance depuis fin 2022.
Sur le marché des changes, les tensions renouvelées sur le front commercial font reculer le dollar, cassant hier plusieurs supports, ce qui permet à l’euro de revenir au contact de 1,0935 au vu des décisions de la BCE.
Du côté des obligations, les échanges restent plutôt calmes, preuve que les traders n’attendent pas grand-chose de la réunion de la BCE.
Le rendement du Bund allemand à dix ans reste fixé autour de 2,42%, tandis que celui des OAT françaises de même maturité est tout aussi stable, à 3,07%.
Le rendement des bons du Trésor à 10 ans poursuit son mouvement de baisse et reste fermement ancré sous le seuil critique de 4,20%, qui se situe à son plus bas niveau depuis mars.
Du côté du marché pétrolier, les cours du brut restent soutenus par la perspective de l’élection de Donald Trump, dont la politique est jugée favorable au secteur, ce qui contribue à soutenir les prix.
Le Brent est actuellement en hausse de 0,4% à plus de 85,4 dollars le baril, tandis que le brut léger américain est en hausse de 0,7% à 83,4 dollars, ce qui le place en bonne position pour afficher une sixième semaine consécutive de gains.
