(BFM Bourse) – La Bourse de Paris a clôturé sur une note fébrile, les investisseurs restant sur leurs gardes dans le sillage du violent vent de panique qui a secoué les indices mondiaux. Le CAC 40 reculait de 0,27% à 7.130,04 points mardi soir.
Etourdie par une séance particulièrement éprouvante lundi, la Bourse de Paris semblait désorientée. La tentative de rebond (+0,49%) du matin a tourné court, avant que le CAC 40 ne s’enfonce sous les 7.100 points dans l’après-midi (-1,09% à 7.070,02 points).
Le CAC 40 a toutefois réussi à limiter la casse en perdant 0,27% à 7.130,04 points, retrouvant partiellement son moral avec le rebond des marchés américains. A la clôture des Bourses européennes, le Dow Jones progressait de 0,9%, le Nasdaq et le S&P 500 rebondissaient de 1,3%, les trois grands indices américains tentaient également de repartir après leur violente chute.
Quelques publications d’entreprises ont également animé la séance aux Etats-Unis. Uber bondit de près de 9% et profite d’une publication trimestrielle supérieure aux attentes.
Un sentiment de fièvre sur les marchés
Les marchés restent sur leurs gardes, les mouvements étant exacerbés par la traditionnelle pénurie de liquidités du mois d’août. Selon Quincy Krosby, de LPL Financial, cité par Bloomberg, « le marché est survendu et doit rebondir ». « La question est désormais de savoir si les inquiétudes qui ont poussé le marché vers une cascade de ventes se sont apaisées. Des poches de volatilité vont probablement subsister », a-t-il déclaré.
«Les marchés sont fébriles et ils devraient le rester encore longtemps», ajoute Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet Asset Management.
« Nous ne nous attendons pas à une accalmie dans les prochains jours. C’est peu probable. Nous risquons d’avoir une cascade d’appels de marge qui amplifieront la baisse », poursuit le spécialiste qui juge « lunaire » une intervention d’urgence de la Réserve fédérale américaine.
« D’ailleurs, nous ne voyons pas comment une baisse des taux de la Fed parviendrait à endiguer la panique », dit-il.
Le rapport sur l’emploi américain du mois d’août « sera probablement le facteur déterminant dans la trajectoire de baisse des taux », a déclaré Lombard Odier. « Il pourrait s’agir soit de baisses de 50, 25 et 25 points de base en septembre, novembre et décembre respectivement, soit de trois séries de baisses de 25 points de base », a poursuivi le gestionnaire d’actifs.
Airbus en plein essor
Côté entreprises, les nouvelles restent limitées en ce début d’août. Parmi les plus fortes hausses du CAC 40, on retrouve Airbus, qui progresse de 1,95% après avoir annoncé un rebond de ses livraisons d’avions neufs en juillet, à 77 unités après 67 en juin et seulement 53 en mai.
Au SBF 120, Clariane bondit de 9,9%. L’opérateur de maisons de retraite a confirmé ses objectifs annuels après avoir publié des résultats semestriels en amélioration.
Sur le marché des changes, l’euro reculait de 0,3% à 1,0922 dollar. Du côté des cours du pétrole, le contrat d’octobre sur le Brent de la mer du Nord rebondissait de 0,8% à 76,94 dollars le baril, tandis que le contrat de septembre sur le WTI coté à New York grimpait de 1% à 73,67 dollars le baril.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse