CAC 40 : l’effet Nvidia l’emporte sur la déception de la Fed – 23/05/2024 à 08:25
(CercleFinance.com) – La Bourse de Paris devrait ouvrir en hausse jeudi matin, les bons résultats de Nvidia prenant le pas sur les inquiétudes liées à l’évolution des taux de la Fed, dont les ‘minutes’ se sont révélées plutôt décevantes.
Vers 8h15, le contrat ‘futures’ sur l’indice CAC 40 – livraison fin juin – avançait de 13,5 points à 8092 points, laissant présager un début de séance en territoire positif.
Le géant américain Nvidia, désormais troisième capitalisation mondiale derrière Microsoft et Apple, devrait à nouveau briller aujourd’hui après avoir largement dépassé les attentes avec ses résultats trimestriels qui ont bénéficié d’une forte demande pour ses puces graphiques dédiées à l’IA.
Le titre du groupe californien, déjà en hausse de 91% depuis le début de l’année, grimpe encore de plus de 6% dans les transactions électroniques.
« Nvidia n’a pas déçu lors de la publication de ses résultats trimestriels, c’est une bonne nouvelle », souligne Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet Asset Management.
« Cela faisait longtemps que l’économie mondiale n’était pas aussi dépendante d’une seule entreprise », rappelle l’analyste.
« Pour les marchés boursiers, Nvidia devrait continuer à être incontournable cette année, et probablement dans les années à venir », ajoute-t-il.
Certains professionnels notent cependant que le tour de force du fabricant de semi-conducteurs ne se traduit pas par une réaction aussi explosive sur les marchés que par le passé.
« Certes, Nvidia continue de dépasser les attentes, mais de manière moins spectaculaire que lors de sa dernière publication en février qui avait provoqué une envolée de plus de 16% de son cours de bourse le lendemain », notent les analystes de Deutsche Bank.
La performance de Nvidia éclipse cependant les inquiétudes suscitées par le procès-verbal de la dernière réunion de la Réserve fédérale, qui contenait quelques mauvaises surprises.
Si Jerome Powell, le président de l’institution, a déclaré à plusieurs reprises que le prochain mouvement de la banque centrale « ne serait pas une hausse des taux » (donc évidemment une baisse), certains de ses collègues ne semblent pas l’entendre de cette oreille. .
Pour ces membres du FOMC, il ne faut rien retenir et ne pas hésiter à augmenter les taux si nécessaire.
Bref, ces « minutes » démontrent que le comité stratégique de la Fed devra probablement attendre la fin de l’été avant de baisser le taux directeur.
Selon le baromètre FedWatch du groupe CME, la probabilité d’une hausse des taux en septembre est désormais estimée à 50,3%, contre 51,6% hier, mais reste au-dessus de la barre des 50%.
Sur le compartiment obligataire, le rendement des bons du Trésor à dix ans a peu évolué suite à ces propos, oscillant toujours autour de la barre des 4,43% comme il le fait depuis le début de la semaine.
En Europe, les intervenants prendront connaissance dans la matinée des derniers indices PMI, qui permettront d’en savoir plus sur l’état de la reprise économique sur le Vieux Continent.
« L’indice PMI composite a augmenté de janvier à avril », rappellent les équipes d’Oddo BHF.
« Sur le fond, les raisons d’une amélioration du climat des affaires semblent plus fortes en 2024 que lors des deux dernières années marquées par l’inflation et la hausse des taux », souligne la banque privée.