CAC 40 : L'écart entre taux français et allemands se creuse encore, le CAC 40 en pâtit
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CAC 40 : L’écart entre taux français et allemands se creuse encore, le CAC 40 en pâtit

CAC 40 : L’écart entre taux français et allemands se creuse encore, le CAC 40 en pâtit

(BFM Bourse) – La Bourse de Paris enchaîne une troisième séance de baisse, naviguant dans des eaux troubles en raison de la situation politique en France. Le CAC 40 perd 1,6% et parvient de justesse à se maintenir à 7.500 points.

La Bourse de Paris a souffert mardi. En baisse de plus de 1% à mi-séance, le CAC 40 a creusé son repli, perdant finalement 1,56% à 7.508,66 points en clôture, après avoir touché un plus bas de séance à 7.484,62 points peu avant la fin de la journée.

L’indice vedette parisien retrouve les niveaux de mardi dernier, les facteurs de soutien étant limités voire inexistants. Les marchés gardent évidemment un œil sur la situation politique en France après les élections législatives qui ont donné naissance à une Assemblée nationale sans majorité absolue.

Le risque d’un blocage politique pour une durée indéterminée reste présent dans l’esprit des investisseurs et, de plus, le CAC 40 sous-performe les autres grands indices européens.

Le Dax à Francfort a ainsi chuté de plus de 1,3%, l’AEX à Amsterdam a cédé 0,2% tandis que le Footsie à Londres a perdu 0,7% en clôture.

Les agences de notation ferment les yeux

« Le mouvement de baisse sur le CAC 40 a été alimenté par l’élargissement du spread (l’écart entre les rendements des obligations françaises et allemandes à 10 ans, NDLR) entre la France et l’Allemagne. Peut-être que ce spread s’était trop détendu ces derniers jours. Le CAC 40 reste vigilant et n’apprécie pas vraiment le fait que cet écart se creuse. Mais tant qu’on ne revient pas à des spreads de 85-90 points de base, on reste à l’écart de niveaux qui pourraient être perçus comme dangereux », explique Alexandre Baradez, responsable des analyses de marché chez IG France.

L’écart entre la France et l’Allemagne sur les obligations à 10 ans, mesure du stress des marchés sur la dette française, se creuse encore un peu. Cet écart s’établit à 68 points de base (0,68 point de pourcentage), contre 62 points de base la veille.

Les agences de notation font également pression sur la France. Alors que S&P avait déjà émis un avertissement lundi, Moody’s a prévenu que l’abrogation de la réforme des retraites et plus généralement une moindre volonté d’épargne pourraient avoir un impact négatif sur la note de la France.

A Wall Street, l’ambiance est un peu plus calme, le S&P 500 progresse de 0,2% – non sans avoir enregistré un nouveau record à l’ouverture à 5.588,66 points -, le Nasdaq progresse de 0,2% tandis que le Dow Jones recule légèrement de 0,2%.

Les traders suivent avec attention l’audition du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, à 16h, devant une commission bancaire du Sénat américain. Les propos du banquier central sont actuellement décortiqués par les marchés à la recherche d’indices sur les intentions de la Fed concernant sa future politique monétaire.

Le président de la Fed a déclaré que l’inflation « reste au-dessus » de l’objectif de 2% de l’institution monétaire, mais que « de nouvelles données positives renforceraient » la nécessité d’une baisse des taux. Il a également déclaré qu’une politique monétaire trop restrictive pendant trop longtemps « risquerait d’affaiblir indûment l’activité économique et l’emploi ». Le gouverneur de la banque centrale s’exprimera mercredi devant le Sénat américain.

« Il commence à réfléchir à une baisse des taux », a déclaré Brian Jacobsen, analyste chez Annex Wealth Management, cité par Reuters. Le marché attribue une probabilité de 73,3% à ce scénario d’une première baisse des taux dès septembre, selon l’outil FedWatch.

Avertissements sur bénéfices

Du côté des valeurs, la séance a aussi été marquée par des avertissements sur résultats. Airbus et Bic en avaient déjà émis au cours des semaines précédentes.

Mardi, Dassault Systèmes a chuté de 5,2% après avoir abaissé ses objectifs annuels en raison de retards de contrats.

Verallia, pour sa part, a chuté de 18,4%, alors que l’entreprise fait face à une reprise plus lente que prévu, et a réduit un objectif de bénéfices clé pour 2024.

De son côté, Carmat progresse de 5,3% après avoir fait état d’une activité encourageante au premier semestre.

Exclusive Networks a progressé de 8,5 %, la société ayant confirmé avoir reçu l’intérêt d’un consortium d’investisseurs.

Sur les autres marchés, l’euro recule légèrement de 0,2% face au dollar à 1,0822 dollar. Le pétrole recule légèrement. Le contrat de septembre sur le Brent de la mer du Nord recule de 0,5% à 85,32 dollars le baril tandis que le contrat d’août sur le WTI coté à New York recule également de 0,5% à 81,92 dollars le baril.

Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse

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