CAC 40 : Début de semaine compliqué pour la Bourse de Paris qui termine en forte baisse

(BFM Bourse) – La Bourse de Paris a débuté la semaine en forte baisse, portée par les craintes d’une récession aux Etats-Unis. Le CAC 40 a perdu 1,42% à 7.148,99 points.

Journée difficile sur les marchés financiers mondiaux. Y compris à la Bourse de Paris, qui s’alarme du risque de récession qui plane sur les Etats-Unis après la publication en fin de semaine dernière de statistiques en détérioration sur le front de l’activité manufacturière et de l’emploi.

Le CAC 40 a clôturé en forte baisse de 1,42% à 7.148,99 points, tombant à son plus bas niveau depuis la mi-novembre. L’indice phare est parvenu à limiter son repli, après avoir plongé de plus de 3% en début de séance lundi matin. Il s’agit toutefois de la troisième baisse consécutive pour le CAC 40, qui a perdu plus de 5% depuis début août.

Ailleurs en Europe, le Dax a terminé en baisse de 1,95% à Francfort, le FTSE 100 à Londres a perdu 2,2%.

Chute historique à Tokyo

Aux Etats-Unis, les indices restent sous pression à la clôture des marchés européens, toujours secoués par le dernier rapport sur l’emploi qui conforte la théorie d’une récession aux Etats-Unis. Le Dow Jones recule de 2,1% tandis que le S&P 500 recule de 2,4%, ce qui porte son recul à près de 8% par rapport à son pic du 16 juillet (5.669,67 points). L’indice préféré des gérants flirte ainsi avec la zone de correction, et il lui faudrait tomber autour de 5.100 points pour basculer dans cette zone critique, prévient Bloomberg.

Le Nasdaq 100 est à un stade avancé, et se trouve même en « bear market » (qui correspond à une chute de plus de 20% depuis un récent sommet). Et il creuse encore un peu plus son écart, et perd 2,6% après avoir perdu près de 5%, soit sa plus forte baisse à l’ouverture depuis plus de quatre ans, rapporte également Bloomberg.

Plus tôt dans la journée, les marchés asiatiques ont connu une journée noire. Notamment la Bourse de Tokyo et son indice vedette, le Nikkei, qui a perdu 12,4% lundi à 31.458,42 points, subissant sa plus forte baisse sur une seule séance. Ce repli a été amplifié par l’appréciation du yen, qui n’est pas en faveur des entreprises exportatrices.

Ce climat délétère sur les marchés a alimenté la hausse du Vix, l' »indice de la peur » qui est à 35 points, après avoir bondi de 180% à près de 66 points vers 14h30

Une petite lueur dans la nuit

Dans ce contexte, la publication de l’indice ISM des services aux Etats-Unis était très attendue après la déception de la composante manufacturière jeudi. Enfin, l’activité du secteur des services aux Etats-Unis est restée en expansion en juillet avec un indice ISM qui s’est établi à 51,4 points contre 48,8 points en juin. Il s’agit d’une petite lueur d’espoir au milieu de statistiques signalant une dégradation de la première économie mondiale.

Dans ce contexte turbulent, l’actualité des entreprises a été complètement reléguée au second plan. Sur les 40 valeurs composant l’indice phare parisien, 38 ont clôturé dans le rouge, dont Teleperformance (-5,4%), STMicroelectronics (-4,1%) et Renault (-3,8%) pour les plus fortes baisses.

Parmi les deux seuls survivants du jour, L’Oréal (+1%) a annoncé l’acquisition d’une participation de 10% dans le groupe pharmaceutique suisse Galderma pour un montant non dévoilé.

Sur le marché des changes, l’euro profite de l’affaiblissement du dollar et progresse encore de 0,5% à 1,0965 dollar. Du côté des cours du pétrole, le contrat d’octobre sur le Brent de la mer du Nord recule de 0,6% à 76,39 dollars le baril, tandis que le contrat de septembre sur le WTI coté à New York progresse de 0,7% à 73,02 dollars le baril.

Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse