(BFM Bourse) – L’indice parisien termine le mois d’octobre en net repli. Le CAC 40 est repassé sous les 7.400 points, plombé par une baisse de plus de 1% en fin de journée encore très chargée en résultats d’entreprises. Sur une base mensuelle, les résultats sont encore moins flatteurs (-3,74%).
Ce fut une journée d’Halloween un peu effrayante pour la Bourse de Paris. Son indice phare, le CAC 40, a clôturé en baisse de 1,05%, et a terminé le mois d’octobre sous les 7.400 points, à 7.350,37 points.
Sur un mois, la performance de l’indice phare parisien est fortement négative (-3,74%), ce qui renforce cette année la réputation risquée du mois d’octobre en Bourse.
A noter que la Bourse de Paris sera ouverte le vendredi 1er novembre. Mais d’abord, les investisseurs n’ont pas eu le temps de s’ennuyer avec un calendrier chargé de publications d’entreprises et macroéconomiques.
Aux Etats-Unis, les données d’inflation montrent que l’indice des prix à la consommation PCE s’est établi à 0,2% sur un mois en septembre, et à 2,1% sur un an. L’indice d’inflation sous-jacent PCE (hors éléments volatils comme l’énergie et l’alimentation) a augmenté de 0,3% sur un mois. Sur un an, l’indice s’élève à 2,7%, contre 2,6% attendu par le consensus. « Actuellement, une baisse des taux de 25 points de base (0,25 point de pourcentage) est attendue lors de la réunion de novembre de la Fed et les résultats du PCE en ligne aujourd’hui ne devraient guère modifier cette attente », déclare Bret Kenwell, analyste des marchés américains pour eToro.
Les demandes hebdomadaires d’allocations de chômage ont chuté de 12 000, tombant à 216 000 nouvelles inscriptions, leur plus bas niveau depuis mai.
Tensions sur le marché obligataire
L’inflation a également été discutée en Europe. L’inflation dans la zone euro s’est établie à 2% en octobre, contre 1,7% le mois précédent et 1,9% attendu par le consensus, selon Capital Economics.
Cela a provoqué une hausse des taux obligataires en Europe au cours des deux derniers jours. Le rendement du bon du Trésor français équivalent à 10 ans évolue autour de 3,13% contre 3,085% mardi, tandis que celui de même maturité du Bund allemand progresse de 2,34% à 2,39%. Cette hausse intervient au moment où les statistiques récentes (PIB de la zone euro, inflation) ont donné matière à réflexion aux membres les plus « bellicistes » (restrictifs) de la Banque centrale européenne (BCE).
Mercredi, Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, et Joachim Nagel, président de la Bundesbank, ont tous deux appelé à la prudence en matière de baisse des taux directeurs. « Les anticipations du marché d’une baisse de 50 points (0,5 point de pourcentage) du taux directeur par la BCE en décembre sont passées de 41% à 20% hier », note Deutsche Bank.
Les investisseurs continuent également de garder un œil sur la campagne américaine à seulement cinq jours des élections du 5 novembre.
« De récents sondages de CNN ont montré (Kamala) Harris avec une avance de cinq points et six points dans les États clés du Michigan et du Wisconsin, même si elle était toujours à égalité avec Trump en Pennsylvanie. » point Deutsche Bank.
Société Générale et Pluxee au tableau d’honneur
Les investisseurs se sont également employés à décortiquer une avalanche de résultats très mitigés. Du côté du CAC 40, côté déception, BNP Paribas (4,2%) a livré des comptes trimestriels seulement conformes aux attentes, tandis que Totalenergies (-2,9%) a déçu avec des résultats pénalisés par la baisse des marges pétrolières et de raffinage.
De son côté, STMicroelectronics (-2,9%) n’a pas réservé de mauvaises surprises au troisième trimestre, mais ses perspectives pour le quatrième se sont révélées inférieures aux attentes, souligne Morgan Stanley.
Du côté positif, la Société Générale a (enfin) publié des résultats solides au troisième trimestre, notamment dans la banque de détail en France. Le titre a clôturé en tête du CAC 40 avec une hausse de 11,3%.
Stellantis a gagné 3% après avoir annoncé des revenus conformes aux (faibles) attentes du consensus.
Hors CAC 40, Pluxee s’est envolé de plus de 21% après avoir relevé jeudi ses perspectives pour les exercices 2025 et 2026, citant des performances financières « solides » en 2024 et exprimant sa confiance dans les tendances de croissance structurelle du marché.
A l’inverse, Spie a réalisé une performance de 4,7% en raison d’une activité trimestrielle moins robuste qu’attendu par le marché alors que Rubis a chuté de 10,3% après avoir abaissé son objectif de résultat brut d’exploitation pour 2024.
Hors publications, FDJ bondit de 7,3% après le verdict très attendu de la Commission européenne sur les droits exclusifs.
Sur les autres marchés, l’euro est en légère hausse face au dollar à 1,0861 dollar. Le pétrole avance un peu. Le contrat de janvier sur le Brent de la mer du Nord a gagné 0,6% à 72,57 dollars tandis que celui de décembre sur le WTI coté à New York a gagné 0,6% à 69,05 dollars le baril.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse