Alors que le budget de la Sécurité sociale est débattu ce lundi à l’Assemblée nationale, le gouvernement a décidé de s’attaquer à un tabou : l’absentéisme des fonctionnaires.
Les règles en matière de congés de maladie pourraient être renforcées pour économiser 1,2 milliard d’euros en 2025.
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Le 13 heures
Tous les salariés du privé, à qui une équipe de TF1 a passé le micro ce matin, sont du même avis : « Le travail est le même pour tout le monde, que ce soit dans le secteur public ou privé. On se lève, on va au travail, on rentre à la maison. C’est juste une question d’équité. dit un passant. Un autre passant est d’accord : « Quand il vous reste trois jours de salaire, je peux vous assurer que vous arrêtez, seulement quand il faut vraiment arrêter. Pourquoi ne serait-ce pas l’égalité ? »
Une réforme injuste selon les syndicats
Aujourd’hui, en cas d’arrêt maladie, les fonctionnaires ne disposent que d’un jour d’attente, soit un jour sans être payé, contre 3 pour les salariés du privé. Ensuite, leur salaire est maintenu à 100 %, contre 90, généralement, dans le privé. Le gouvernement veut supprimer ces avantages. Ce serait une aubaine pour ce maire d’un village du Nord. Chaque arrêt maladie complique son quotidien. « Quand c’est un petit arrêt de 2-3 jours, on ne remplace pas. On essaie de travailler avec les gens qui sont là. Alors, parfois, c’est moi qui vais donner un petit coup de main à la cantine, ou une secrétaire dehors. des deux qui donneront un coup de main », déclare Anne-Marie Barbier, maire (SE) de Bucquoy (Pas-de-Calais). Elle espère donc voir le nombre d’arrêts diminuer.
Les employés communaux sont en revanche loin d’être convaincus par cette mesure. Joachim gagne environ 1 500 euros par mois, et cette perte de pouvoir d’achat en cas de maladie l’inquiète. « Niveau salaire, je gagne beaucoup moins qu’avant dans le privé. Donc, 3 jours d’attente, il faut compter environ 60 euros de moins par jour. Donc, ça fait déjà 180 euros, plus 90 % de notre salaire. ça va être une grosse perte sur un mois de salaire.« , souligne dans la vidéo de TF1 de 13 heures en tête de cet article, Joachim Cordelois, adjoint technique territorial.
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Pour les syndicats de la fonction publique, cette réforme serait injuste, car les salariés du privé peuvent bénéficier d’une indemnisation lorsqu’ils sont malades. « Dans la grande majorité d’entre eux, soit c’est l’entreprise qui les rémunère parce que la convention collective le permet, et puis, il y a aussi l’intervention des mutuelles ou de la protection sociale complémentaire, ce qui est interdit dans la fonction publique », indique Luc Farré, secrétaire général du syndicat UNSA de la Fonction publique. En 2022, les fonctionnaires étaient absents en moyenne 14 jours et demi par an contre 11,6 dans le privé. Le gouvernement espère que cet alignement des règles aura un effet dissuasif.