Les nouvelles les plus importantes de la journée

« Ça paraît un peu fou mais il y a des besoins » : à 22 ans, elle prend en charge une résidence seniors à Angoulême

« Ça paraît un peu fou mais il y a des besoins » : à 22 ans, elle prend en charge une résidence seniors à Angoulême

« Au début, les habitants étaient un peu surpris, il y avait une appréhension sur l’âge mais cela s’est vite dissipé. »

Marion Castet, directrice régionale de Logéa, l’association gestionnaire de la Villa de Bury, le confirme. Elle a étudié les « trente » candidatures pour le poste. La gérante a été séduite par « sa posture et sa volonté de répondre aux besoins des résidents. Dès la sortie de l’école, ce n’est pas si courant. » « Elle a travaillé dans trois structures et sait de quoi elle parle, poursuit Marion Castet. C’est mieux qu’une reconversion de 40 ans sans expérience. »

« Ils m’ont adopté »

Sarah Fournier a la fibre médico-sociale : « Je suis passionnée, j’ai toujours grandi dans ce milieu », témoigne celle dont la mère est aide-soignante et le père ouvrier d’entretien dans un Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées). dépendant). Son frère est cadre dans le secteur de la santé. Dès l’âge de 17 ans, elle travaille l’été comme agente des services hospitaliers (ASH).

Quel accueil des anciens à la Villa de Bury ? « Au début, ils étaient un peu surpris, il y avait une appréhension sur leur âge », raconte-t-elle. Mais cela s’est vite dissipé. J’essaie de construire une relation de confiance avec eux. Aujourd’hui, ils m’ont adopté. »

« Mauvaise presse »

Parmi ses priorités : « Approfondir la qualité des services », « ouvrir la Villa sur l’extérieur », « accompagner les aides-soignants en formation », « offrir de bons moments aux résidents ». Un défi étant donné que l’établissement, qui compte « une cinquantaine » de locataires pour 65 places, a été marqué par quatorze décès en 2020 lors de la crise du covid. Un épisode tragique raconté entre autres par CL. «C’est une mauvaise presse qui a fait et fait encore du mal à la structure», dit-elle. A l’époque, nous souffrions d’un manque de connaissance de la maladie sans pouvoir adopter les bons gestes. Aujourd’hui, la vigilance est accrue. » Un passé tenace dont la Villa de Bury voudrait se libérer en changeant de nom l’année prochaine.

Un nouveau nom en 2025

« Villa de l’Éperon », « Villa angoumoisine », « Villa des Remparts », « Villa des Hirondelles », « Villa des Sourires », « Villa Bellevue »… Quel sera le nouveau nom de la Villa de Bury ? Parmi les 18 propositions formulées par les résidents et le personnel, l’une d’entre elles sera retenue en 2025. Un changement que Sarah Fournier, la nouvelle directrice, et Logéa, l’organisme gestionnaire, justifient par la volonté de renouveler l’image de l’établissement, ternie suite à quatorze décès parmi les résidents lors de l’épidémie de covid, en 2020. « Les résidents et leurs familles ne veulent plus que le nom de l’établissement soit lié à cet événement toxique qui remonte à quatre ans. »

Quitter la version mobile