«Ça nous donne une pause»
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«Ça nous donne une pause»

«Ça nous donne une pause»

M.Malgré ses cinq années d’existence et un concept innovant, le Boca Foodcourt traverse des jours difficiles. L’équipe de direction de l’espace de restauration, ayant remplacé (en partie) l’ancien marché aux bestiaux et les anciens abattoirs des quais de Paludate toute fin 2018, indique être entrée en redressement judiciaire le mois dernier. Cette procédure lui permet notamment de geler les dettes et de renégocier…

M.Malgré ses cinq années d’existence et un concept innovant, le Boca Foodcourt traverse des jours difficiles. L’équipe de direction de l’espace de restauration, ayant remplacé (en partie) l’ancien marché aux bestiaux et les anciens abattoirs des quais de Paludate toute fin 2018, indique être entrée en redressement judiciaire le mois dernier. Cette procédure lui permet notamment de geler les dettes et de renégocier les emprunts bancaires. «Cette décision nous donne l’opportunité de gagner du temps et un répit financier», explique Vincent Bidou, gérant de ce lieu situé dans le nouveau quartier Euratlantique, à Bordeaux.

Le principe du lieu a pourtant de quoi séduire et satisfaire les envies culinaires de chacun. Plutôt ambiance asiatique, africaine, française ? Les trois ? La force du Boca Foodcourt réside dans son agencement : 1 300 mètres carrés d’espace, pouvant accueillir 800 personnes, dont 400 assises, dédiés à la gourmandise. Les visiteurs s’assoient à une grande (ou petite) table avant de choisir parmi les 12 restaurateurs présents, qui sont accompagnés d’un caviste, d’un mur à bières et d’un bar central.

Un essentiel?

L’espace d’un nouveau genre aurait pu devenir l’une des adresses incontournables de tout Bordeaux. Seulement voilà : la pandémie, avec ses confinements, ses mesures sanitaires et les travaux incessants dans un quartier en pleine mutation, n’a pas vraiment aidé le lieu à décoller. « Il faut tenir », répète la directrice Laurence Favre-Bertin qui attend, non sans impatience, l’ouverture du pont Simone-Veil, la fin du chemin des berges et les arrivées promises de la piscine UCPA et du projet Canopia à 2026, qui devrait donner un nouveau souffle au quartier Belcier. « Nous souhaitons vraiment devenir un lieu incontournable à Bordeaux. Cela sera possible lorsque nous serons totalement intégrés à la ville et cette intégration ne se fera pas avant la fin des travaux », résume le responsable.

Entre-temps, la salle où il fait bon « manger, boire et rire », comme le promet en tout cas son slogan, a dû se réinventer et attirer de nouveaux publics, pour ne pas disparaître complètement. Vous pouvez désormais aussi y chanter, y danser en fin de semaine et même y amener vos enfants le dimanche après-midi pour déguster son poulet tikka massala, ses brochettes corses ou son tartare de bœuf. «Nous avons réussi à créer un lieu festif», affirme le gérant Vincent Bidou. Compte tenu des difficultés, c’était un défi et nous avons réussi. » Résultat : le chiffre d’affaires a augmenté de 21 % entre l’année d’ouverture (2019) et 2023. Il a même bondi de 31 % entre 2022 et le dernier exercice.

Mais ce n’est toujours pas suffisant pour supporter la lourde charge. « Le redressement judiciaire doit notamment nous permettre de renégocier avec notre bailleur (Crédit Agricole Assurances, NDLR) », précise Vincent Bidou. Avec l’arrivée des beaux jours, le Boca Foodcourt compte bien continuer d’attirer les gourmets et les fêtards. La salle diffusera notamment les matchs de l’Euro 2024 (14 juin-14 juillet) sur un écran (vraiment) géant, et proposera des soirées cocktails. Vincent Bidou reste optimiste : « Nous sommes là et nous le serons encore longtemps. »

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