« Ça me dégoûte » : deux caddies volés dans la collecte de la banque alimentaire mais 60 tonnes de dons récoltés !
Une plainte a été déposée et la police examine la vidéosurveillance du parking. « Ce qui me dégoûte, dit Jean-Louis Dimanche, c’est que ce type profite de la précarité des autres. Moi d’abord. Et moins pour les bénéficiaires de la Banque Alimentaire.
« Ça me dégoûte »
C’est d’autant plus dommageable que la collecte de 2024 a eu un peu moins de succès que celle de 2023, qui avait rapporté 70 tonnes dans les entrepôts de l’association, soit 7 % de plus qu’en 2022. Les trois jours de 2024 ont permis aux bénévoles de collecter soixante tonnes de nourriture. . « Nous sommes heureux. C’est autant que nous n’aurons pas à acheter », affirme Jean-Louis Dimanche. Mais pendant les trois jours de collecte, il « a senti que c’était très, très tendu. Il y a le contexte social qui fait que les gens ont moins d’argent. Un couple de retraités qui auraient aimé donner plus et qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts, qui ont donné des pâtes.» Il y avait aussi cette dame « désolée de ne pas pouvoir faire comme les autres années, car elle s’occupe de sa fille au chômage ».
Ces situations difficiles se faisaient particulièrement sentir dans la ville. « À la campagne, c’est à peu près pareil. Et les Anglais donnent toujours beaucoup.»
La crise s’est également reflétée dans la nature des dons. En gros des paquets de pâtes. « Parfois de la sauce tomate », tente de plaisanter Jean-Louis Dimanche. Le tonnage en témoigne. « En termes de quantité, nous en avons peut-être autant que l’année dernière. » Mais dix tonnes en moins, c’est plus de pâtes et moins de conserves. C’est général. « L’année dernière, nous avons collecté une palette et demie de morceaux de sucre. Cette année, c’est à peine un quart de palette. C’est pareil pour le chocolat, à peine une cinquantaine de tablettes et pratiquement pas de café.
