« Ça m’a tenu éveillé », pourquoi Grégory Lorenzi n’a pas quitté Brest
Le directeur sportif du Stade Brestois, qui découvre la Ligue des Champions jeudi soir face au Sturm Graz, explique à Figaro son choix de ne pas changer de club cet été.
Gregory Lorenzi a connu un été très mouvementé. Que ce soit avant la fin de saison et la troisième place historique du Stade Brestois, synonyme de qualification directe pour la Ligue des champions, ou lors du mercato, le directeur sportif de quarante ans a été la cible de nombreux clubs de Ligue 1 et étrangers qui ont tenté de le débaucher. La rançon de la célébrité. Le principal intéressé, loué pour ses qualités, son réseau et sa vision, explique à Figaro sur son choix de rester dans le Finistère, malgré les approches de Rennes, Monaco, Lens ou encore Nice.
» Je n’avais pas cette intention de partir, j’ai eu une, puis deux, puis trois, puis quatre demandes, ça fait réfléchir.« Il faut que je sois là. Il …
Le principal concerné, sans nommer les clubs, en dit un peu plus. Cela a commencé avant la fin du championnat et c’est devenu pire. Quand ça t’arrive, tu te poses des questions, mais je me suis vite dit que la décision que je prendrais serait la bonne. Il vaut mieux avoir beaucoup de demandes que pas du tout et être là pour chercher du travail. L’été a été mouvementé. » Interrogé à nouveau pour savoir si cette période l’avait perturbé, avec des propositions salariales plus en phase avec son nouveau statut et une manne financière pour recruter plus haut qu’à Brest, Grégory Lorenzi n’esquive pas la question. Sincère. » Ça m’empêchait de dormir, c’était lourd, même mes proches, comme mes parents et mes frères, ma femme vit avec moi donc elle savait tout, n’osaient plus me poser la question, ça devenait insupportable. » Interrogé sur le sujet, Denis Le Saint, président du club, répond avec une dose de bluff : « Il ne m’a pas dit qu’il partait, donc il reste. C’est normal qu’avec la visibilité qu’il a eue, il soit demandé, c’est la vie.. »
Pourquoi n’est-il pas parti alors ? Tout en ayant le plus grand respect pour Brest, je ne voulais entrer en guerre avec personne.affirme le principal concerné, qui jouit de pleins pouvoirs et d’une totale liberté au SB29, une situation qu’il n’aurait pas forcément retrouvée au sein des clubs cités plus haut. Après avoir pesé le pour et le contre, toutes les planètes n’étaient pas alignées. Je n’avais pas l’impression que le moment était propice.. Il faut apprécier les compliments, mais c’est le meilleur somnifère. Cela me donne plus de force pour continuer à vouloir performer.. » En janvier dernier, il nous disait vouloir rester jusqu’à la construction du nouveau stade, prévue en 2027. Tout est possible.
hd1