Le Tour de France féminin a quitté Rotterdam lundi 12 juillet pour son premier départ à l’étranger. Après trois jours de course entre les Pays-Bas et la Belgique, les Françaises attendent de rentrer au pays.
C’est le Tour de France… de l’étranger. Voilà déjà trois jours que les coureuses du Tour de France féminin ont quitté Rotterdam et le peloton n’est toujours pas arrivé en France. « J’ai hâte. Ça fait un peu trop longtemps », confie Victoire Berteau (Cofidis). « Le Tour dure sept jours, dont quatre à l’étranger, c’est un peu beaucoup mais on respecte les choix de l’organisation. J’ai hâte d’arriver. » La championne de France 2023 peut se rassurer, la France n’est pas loin. Les coureuses partiront de Bastogne (Belgique) ce jeudi 15 août pour rejoindre Amnéville.
« C’est ce que les filles et moi on se disait, on n’a pas encore l’impression d’être sur le Tour de France, on a hâte de profiter des Françaises », ajoute Léa Curinier (FDJ-Suez). Car pour l’instant, ce sont les Néerlandaises qui surfent sur la vague de l’ambiance. Quatre victoires néerlandaises en quatre étapes. « J’ai hâte d’arriver en France et que les stars ne soient plus les Néerlandaises, mais nous », sourit Evita Muzic. On a encore du mal à imaginer ce qui pourrait empêcher Demi Vollering (SD Worx – Protime) de remporter son deuxième Tour de France. Mais le public français a montré lors des JO qu’il savait encourager ses athlètes. « C’est le meilleur remède pour atténuer le blues des Jeux, il faut venir voir le Tour de France féminin ! », encourage Audrey Cordon-Ragot.
Les forces de police mobilisées pour les Jeux
Si plus de la moitié des étapes se déroulent à l’étranger, c’est tout simplement parce que les Jeux olympiques et paralympiques mobilisent trop de forces de police. « Comme vous le savez, des milliers de policiers et de gendarmes ont travaillé pendant les Jeux, il fallait leur laisser du repos », explique Franck Perque, directeur de course sur RMC ce lundi. « Ensuite, les Pays-Bas sont une terre de vélo pour ses champions, mais aussi dans sa culture. »
Ce qui est sûr, c’est que les Françaises ont hâte de retrouver leur pays. « Le public sera là, nous serons là chez nous, ce seront des routes que l’on connaît un peu mieux et j’espère retrouver le soleil car les Belges ne connaissent pas le soleil ! », sourit Victoire Berteau après avoir passé 160 km sous la pluie entre Valkenburg et Liège. Et le parcours promet une fin de Tour de rêve. Après l’arrivée à Amnéville, les coureuses s’engouffreront dans les Vosges avant de rejoindre Morteau (Doubs). Samedi, les leaders devraient s’expliquer dans les nombreux cols qui les mèneront à l’arrivée au Grand-Bornand. Avant un final en beauté dimanche à l’Alpe d’Huez. Un programme qui devrait faire oublier aux Françaises les étapes plates et parfois pluvieuses des premiers jours. Il ne manque plus qu’une victoire française pour ravir définitivement le Tour aux Néerlandaises qui se l’approprient un peu trop.